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Loi handicap

Document de réponses

 

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Attention : ce document est établi à la date du 15 février 2006.

Il ne préjuge pas des documents d’application qui seront pris par la suite.


 

Sommaire

 

LA LOI HANDICAP

 

-         Pourquoi une nouvelle loi handicap ?

-         Comment la loi définit-elle le handicap ?

-         Quels sont les grandes dispositions de la loi ?

-         Quand la loi sera-t-elle appliquée ?

-         Quels décrets ont-ils été publiés ?

 

LES MAISONS DEPARTEMENTALES

 

-         Qu’est-ce que la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ?

-         Juridiquement, de qui dépendent les MDPH ?

-         Qui sont associés aux MDPH ?

-         Quelles sont les instances composant les MDPH ?

-         Quelle est la composition de la commission exécutive ?

-         Des partenariats sont-ils possibles ?

-         Que deviennent les équipes des COTOREP, CDES, et SVA ?

-         Quelles sont les missions des MDPH ?

-         Quels sont les services proposés par les MDPH ?

-         Qui se chargera au sein de la Maison d’évaluer les besoins des personnes handicapées, et comment ? Comment être sûr(e) que l’intégralité des besoins soit bien prise en compte ?

 

LA COMMISSION DES DROITS ET DE L’AUTONOMIE

 

-         Quel est le rôle de la « Commission des Droits et de l’Autonomie » ?

-         Quelles sont les compétences de la Commission des Droits et de l’Autonomie ?

-         Quelle est la composition de la Commission des Droits et de l’Autonomie  ?

-         Quelles sont les modalités de décision ?

-         La personne handicapée est-elle impliquée dans la décision ?

 

DROITS ET PRESTATIONS

 

-         Est-ce que les anciens droits et les anciennes prestations sont maintenues ? (allocation compensatrice tierce personne, allocation adulte handicapé, cartes d’invalidité et de stationnement, carte de priorité, etc.)

-         Qui est chargé de l’attribution des aides et des prestations ?

-         Qu’est-ce que l’allocation aux adultes des handicapés (AAH) ?

-         Qu’est-ce que la pension d’invalidité ?

-         Quelles sont les conditions d’attribution de la pension d’invalidité ?

-         Qu’est-ce que l’allocation supplémentaire du Fonds Spécial Invalidité (FSI) ?

LA PRESTATION DE COMPENSATION

 

-         Qu’est-ce que le « droit à compensation » ?

-         Qu’est ce que la prestation de compensation ?

-         Qui a droit à la prestation de compensation ?

-         Quels sont les différentes aides comprises dans la prestation de compensation ?

-         Quel sont les étapes à suivre pour demander la prestation de compensation ?

-         Qu’est-ce que le « projet de vie » ?

-         Comment se passe l’évaluation du handicap ?

-         Qu’est-ce que le « plan personnalisé de compensation » ?

 

LE COMPLEMENT DE RESSOURCES

 

-         Qu’est- ce que la garantie de ressources ?

-         Qu’est-ce que le complément de ressources ?

-         Quelle sont les conditions pour bénéficier du complément de ressources ?

-         Peut-on bénéficier du complément de ressources à plus de 60 ans ?

-         Quelles démarches faut-il effectuer ?

-         Quel est le montant du complément de ressources ?

-         Quelle est la durée d’attribution du complément de ressources ?

 

LA MAJORATION POUR LA VIE AUTONOME

 

-         Qu’est- ce que la majoration pour la vie autonome ?

-         Quelle sont les conditions pour bénéficier de la majoration pour la vie autonome ?

-         Peut-on bénéficier de la majoration pour la vie autonome à plus de 60 ans ?

-         Quelles démarches faut-il effectuer ?

-         Quel est le montant de la majoration pour la vie autonome ?

-         Le complément de ressources et la majoration pour la vie autonome sont-ils cumulables ?

-         Que se passe-t-il en cas d’hospitalisation, d’hébergement en structure médico-sociale, ou incarcération ?

-         Que devient l’ancien complément de l’AAH ?

 

 

 

LA SCOLARITE

 

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant la scolarité ?

-         Plus précisément, que dit la loi concernant la scolarité ?

-         Où en sont les décrets concernant la scolarité ?

-         Qu’est-ce que l’établissement scolaire de référence ?

-         Qu’est-ce que le projet personnalisé de scolarisation ?

-         Qui décide de l’orientation de l’élève handicapé ?

-         Qu’est-ce que le projet d’accueil individualisé ?

-         Que sont les équipes de suivi de la scolarisation ?

-         Quelle est la fonction du référent ?

-          Qui sont les IA-DSDEN ?

-          Quel rôle joue les IA-DSDEN dans l’insertion des PH en milieu scolaire ?

-         Qui sont les CDES ?

-         Quelles sont les compétences des CDES ?

 

L’ALLOCATION D’EDUCATION DE L’ENFANT HANDICAPE

 

-         Qu’est-ce que l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ?

-         Quelles sont les conditions d’attribution de l’AEEH ?

-         Quel est le montant de l’AEEH ?

-         Comment obtenir l’AEEH ?

-         Que devient l’allocation d’éducation spéciale (AES) ?

 

 

 

L’EMPLOI

 

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant l’emploi ?

-         Plus précisément, que dit la loi handicap en matière d’emploi ?

-         Qu’en est-il de l’obligation d’embaucher au moins 6% de travailleurs handicapés ?

-         Quels sont les changements induits par la loi handicap du 11 février 2005 concernant la déclaration d’emploi de personnes handicapées ?

-         Quels sont les alourdissements de sanctions financières prévus par la loi handicap du 11 février 2005 ?

-         Quels sont les mesures d’incitation prévues par la loi handicap du 11 février 2005 ?

-         Les entreprises privées sont-elles les seules à devoir employer des personnes handicapées?

-         Comment l’obligation d’emploi de personnes handicapées dans la fonction publique va-t-elle se renforcer ?

-         Qu’est-ce que l’AGEFIPH ?

-         Quelles sont les missions de l’AGEFIPH ?

-         Quelles sont les ressources de l’AGEFIPH ?

 

 

 

L’ACCESSIBILITE

 

-         Qu’est-ce que l’accessibilité ?

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant l’accessibilité ?

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant les établissements recevant du public ?

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant le logement ?

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant le transport ?

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant le tourisme ?

-         En quoi les prestations de compensation concernent-elles l’accessibilité ?

-         Les chiens d’aveugle sont-ils compris dans les prestations de compensation ?


 

LA Caisse Nationale de solidarité pour l’autonomie  (CNSA)

 

-         Qu’est-ce que la CNSA ?

-         Quelles sont les grandes missions de la nouvelle Caisse Nationale de solidarité pour l’autonomie ?

-         Plus précisément, en quoi la CNSA finance-t-elle l’accompagnement de la perte d’autonomie des personnes handicapées ?

-          Plus précisément, en quoi la CNSA garantit-elle l’égalité de traitement sur tout le territoire et pour l’ensemble des handicaps ?

-         Quelles sont les missions d’expertise, d’information et d’animation de la CNSA ?

-         Quelles sont les relations entre la CNSA et les MDPH ?

-         Quel est le financement des actions de la CNSA ?

-         Quelle est l’organisation de la CNSA ?

-         Qu’est-ce que le Conseil de la CNSA ?

-         Quel est le rôle du Conseil de la CNSA ?

 

 

 

 

AUTRES

 

-         La loi prévoit-elle de supprimer les barrières d’âge ?

-         A quoi sert la conférence nationale du handicap ?

-         Que sont les sites pour la vie autonome (SVA) ?

 

 

 

 


LA LOI HANDICAP

 

 

-         Pourquoi une nouvelle loi handicap ?

 

En 2002, le Président de la République annonce la décision de faire de l’insertion des personnes handicapées l’un des « trois grands chantiers » de son quinquennat – une ambition qui s’inscrit dans une volonté de « renforcer notre cohésion nationale par davantage de justice et donc davantage d’attention aux plus vulnérables. » Trois ans plus tard, le 11 février 2005, la loi handicap est adoptée par le Parlement, mettant en place des avancées notables pour une prise en charge personnalisée et globale du handicap.

 

 

-         Comment la loi définit-elle le handicap ?

 

Pour la première fois, la loi  handicap du 11 février 2005 propose une définition du handicap :

« Constitue un handicap (…) toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive, d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »

 

 

-         Quels sont les grandes dispositions de la loi ?

 

La loi  handicap du 11 février 2005 :

-         pose pour la première fois une définition du handicap

-         pose le principe du droit à compensation et crée une nouvelle « prestation de compensation »

-         crée un lieu unique d’accueil et de reconnaissance des droits : la MDPH

-         facilite la prise de décision et le suivi grâce à la mise en place des Commissions des droits et de l’autonomie en charge des décisions concernant les aides et les prestations

-         rappelle les règles du service public de l’éducation : « tout enfant présentant un handicap est inscrit dans l’école ou  l’établissement scolaire le plus proche de son domicile »

-         donne la priorité au travail en milieu ordinaire en misant sur l’incitation  et si éncessaire sur la sanction

-         fixe un délai de 10 ans pour l’accessibilité généralisée

-         garantit le principe d’égalité via la nouvelle Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie qui a pour mission de garantir l’égalité de traitement sur l’ensemble du territoire et pour tous les handicaps.

 

 

-         Quand la loi sera-t-elle appliquée ?

 

L’application effective et complète de la loi implique la publication de plus de 60 décrets et arrêtés d’application, qui font l’objet d’une concertation systématique, au sein du Conseil National consultatif des personnes handicapées (CNCPH) et concernent plusieurs Ministères.

Le rythme de travail intense auquel se sont soumis les association, le CNCPH, la CNSA, les départements et les services des administrations centrales  et déconcentrées permet de maintenir l’objectif de publier la majorité des textes d’application très prochainement.

 

-         Quels décrets ont-ils été publiés ?

 

Les textes suivants ont été publiés :

 

-         Décret n° 2006-56 du 18 janvier 2006 relatif à l'accès des personnes sourdes ou malentendantes aux épreuves de l'examen du permis de conduire de la catégorie B et modifiant le code de la route 

-         Décret n° 2006-26 du 9 janvier 2006 relatif à la formation professionnelle des personnes handicapées ou présentant un trouble de santé invalidant pris en application de l'article L. 323-11-1 du code du travail  

-         Arrêté du 2 janvier 2006 modifiant l'arrêté du 28 décembre 2005 fixant les tarifs de l'élément de la prestation de compensation mentionné au 1° de l'article L. 245-3 du code de l'action sociale et des familles      

-         Décret n° 2005-1754 du 30 décembre 2005 relatif à l'Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements      adaptés

-         Décret n° 2005-1776 du 30 décembre 2005 relatif à la labellisation des centres d'éducation des chiens d'assistance et des centres d'éducation des chiens guides d'aveugle          

-         Décret n° 2005-1774 du 30 décembre 2005 relatif à la détermination de la majoration de pension applicable aux assurés sociaux handicapés bénéficiant de l'abaissement de l'âge de la retraite       

-         Décret n° 2005-1732 du 30 décembre 2005 modifiant le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat) (article 86)

-         Décret n° 2005-1752 du 30 décembre 2005 relatif au parcours de formation des élèves présentant un handicap  

-         Décret n° 2005-1761 du 29 décembre 2005 relatif à la majoration spécifique pour parent isolé d'enfant handicapé     

-         Décret n° 2005-1760 du 29 décembre 2005 relatif à l'assurance vieillesse du parent au foyer pour les personnes assumant la charge d'une personne handicapée     

-         Décret n° 2005-1759 du 29 décembre 2005 relatif à l'agrément "vacances adaptées organisées"

-         Décret n° 2005-1766 du 30 décembre 2005 fixant les conditions d'attribution et d'utilisation de la carte de stationnement pour personnes handicapées et modifiant le code de l'action sociale et des familles (partie réglementaire)  

-         Décret n° 2005-1714 du 29 décembre 2005 relatif à la carte d'invalidité et à la carte de priorité pour personne handicapée et modifiant le code de l'action sociale et des familles (partie réglementaire)    

-         Arrêté du 28 décembre 2005 fixant les tarifs des éléments de la prestation de compensation mentionnés aux 2°, 3°, 4° et 5° de l'article L. 245-3 du code de l'action sociale et des familles  

-         Arrêté du 28 décembre 2005 fixant les tarifs de l'élément de la prestation de compensation mentionné au 1° de l'article L. 245-3 du code de l'action sociale et des familles           

-         Arrêté du 28 décembre 2005 fixant les montants maximaux attribuables au titre des éléments de la prestation de compensation        

-         Arrêté du 28 décembre 2005 fixant les taux de prise en charge mentionnés à l'article L. 245-6 du code de l'action sociale et des familles        

-         Décret n° 2005-1617 du 21 décembre 2005 relatif aux aménagements des examens et concours de l'enseignement scolaire et de l'enseignement supérieur pour les candidats présentant un handicap 

-         Décret n° 2005-1591 du 19 décembre 2005 relatif à la prestation de compensation à domicile pour les personnes handicapées          

-         Décret n° 2005-1590 du 19 décembre 2005 relatif au montant et aux modalités de versement des concours dus aux départements au titre de la prestation de compensation et du fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées et modifiant le code de l'action sociale et des familles (dispositions réglementaires)           

-         Décret n° 2005-1589 du 19 décembre 2005 relatif à la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées et modifiant le code de l'action sociale et des familles (partie réglementaire)   

-         Décret n° 2005-1588 du 19 décembre 2005 relatif à la prestation de compensation à domicile pour les personnes handicapées et modifiant le code de l'action sociale et des familles (dispositions réglementaires) et le code de la sécurité sociale (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat)         

-         Décret n° 2005-1587 du 19 décembre 2005 relatif à la maison départementale des personnes handicapées et modifiant le code de l'action sociale et des familles (partie réglementaire)

-         Arrêté du 7 décembre 2005 relatif à la composition et au fonctionnement de la commission départementale d'orientation vers les enseignements adaptés du second degré   

-         Décret n° 2005-1203 du 22 septembre 2005 relatif à la composition du comité économique des produits de santé      

-         Décret n° 2005-1194 du 22 septembre 2005 modifiant le décret n° 2003-484 du 6 juin 2003 fixant les conditions de recrutement et d'emploi des assistants d'éducation 

-         Circulaire interministérielle DGAS/DGEFP/1C/SD3/ MEPH n°2005-433 du 23 septembre 2005 relative aux modalités de mise en œuvre de l'article L. 821-2 du code de la sécurité sociale relatif à l'allocation aux adultes handicapés   

-         Circulaire DGAS/1C n° 2005-411 du 7 septembre 2005 relative à l'allocation aux adultes handicapés, à la garantie de ressources pour les personnes handicapées et à la majoration pour la vie autonome          
 

-         Décret n° 2005-1014 du 24 août 2005 relatif aux dispositifs d'aide et de soutien pour la réussite des élèves à l'école     

-         Décret n° 2005-1013 du 24 août 2005 relatif aux dispositifs d'aide et de soutien pour la réussite des élèves au collège     

-         Décret n° 2005-988 du 10 août 2005 relatif aux professions de prothésistes et d'orthésistes pour l'appareillage des personnes handicapées et modifiant le code de la santé publique (article 81 de la loi)        

-         Arrêté du 25 juillet 2005 pris en application de l'article 100 de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

-         Arrêté du 30 juin 2005 fixant pour 2005 les montants et les modalités de versement des concours de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie au budget de l'Etat. 
 

-         Décret n° 2005-725 du 29 juin 2005 relatif à l'allocation aux adultes handicapés modifiant le code de la sécurité sociale     

-         Décret n° 2005-724 du 29 juin 2005 relatif à l'allocation aux adultes handicapés et modifiant le code de la sécurité sociale paru au J.O n° 151 du 30 juin 2005

-         Décret n° 2005-373 du 20 avril 2005 relatif à la composition et au fonctionnement des instances dirigeantes et du conseil scientifique de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie


-         LES MAISONS DEPARTEMENTALES

 

 

-         Qu’est-ce que la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ?

 

Créée par la loi du 11 février 2005, la MDPH est le lieu unique d’accueil et d’accompagnement, l’accès unique aux droits et prestations mis en place pour les personnes handicapées et leurs proches.

«  La maison départementale des personnes handicapées exerce une mission d’accueil, d’information, d’accompagnement, et de conseil des personnes handicapées et de leur famille ainsi que la sensibilisation de tous les citoyens aux handicaps »

Ce réseau local regroupant tous les acteurs du handicap vous permet de :

-         vous informer

-         répondre à vos questions

-         évaluer avec vous vos besoins,

-         vous accompagner dans vos démarches

-         faire reconnaître vos droits

-         assurer le suivi de vos aides

 

La MDPH est ainsi une adresse unique, près de chez vous, pour faciliter vos démarches et vous aider à faire face au handicap.

 

 

 

ORGANISATION - FONCTIONNEMENT DES MDPH

 

 

-         Juridiquement, de qui dépendent les MDPH ?

 

Les MDPH sont des groupements d’intérêt public (GIP) sous tutelle administrative et financière du département.

 

 

-         Qui sont associés au sein des MDPH ?

 

La MDPH associe le Conseil Général, les services de l’Etat, les caisses de protection sociale (CAF et CPAM) pour apporter ensemble une réponse aux personnes handicapées et à leurs familles.

L’Etat est représenté par la direction départementale des affaires sanitaires et sociales, la direction départementale du travail et de l’emploi, et l’inspection académique.

 

 

-         Quelles sont les instances composant les MDPH ?

 

Les MDPH sont composées de :

-         Une Commission exécutive, présidée par le Président du Conseil général, qui administre la maison dans laquelle siègent les membres composant le groupement d’intérêt public ainsi que des représentants d’associations de personnes handicapées, pour un quart des sièges.

-         un Directeur, nommé par le Président du Conseil Général. Il met en œuvre et exécute les délibérations de la Commission exécutive, et dirige la MDPH.

-         Une équipe pluridisciplinaire, qui évalue les besoins de compensation de la personne handicapée sur la base de son projet de vie

-         La Commission des droits et de l’autonomie (CDAPH) : prend les décisions relatives à l’ensemble des droits de la personne handicapée sur la base de l’évaluation réalisée par l’équipe pluridisciplinaire et du plan de compensation proposé

-         Un Comité de gestion composé des contributeurs du fonds départemental de compensation (département, Etat, organismes d’assurances maladies et d’allocations familiales, mutuelles, etc.) qui détermine l’emploi des sommes versées au fonds

-         Un référent pour l’insertion professionnelle est désigné au sein de chaque maison

-         Une équipe de veille de soins infirmiers.

 

 

-         Quelle est la composition de la commission exécutive ?

 

La Commission est composée de :

-         50% de représentants du Conseil général désignés par le Président du Conseil général

-         25% de représentants des associations de personnes handicapées désignés par le Conseil départemental consultatif des personnes handicapées (CDCPH)

-         et pour le quart restant :

-         3 représentants de l’Etat désignés par le Préfet et par le recteur d’académie

-         des représentants des organismes locaux d’assurance maladie et d’allocations familiales

-         le cas échéant, des représentants des organismes adhérents volontaires

 

 

-         Des partenariats sont-ils possibles ?

 

Pour exercer ses missions, la MDPH peut conclure des conventions avec :

-         les comités locaux d’informations et de coordinations (CLIC)

-         les centres communaux d’actions sociales (CCAS)

-         des organismes assurant des services d’évaluation, des associations…

 

 

-         Que deviennent les équipes des COTOREP, CDES, et SVA ?

 

Lieu unique, les MDPH regroupent sous l’égide des Conseils Généraux, toutes les compétences impliquées actuellement dans l’accompagnement des personnes handicapées : équipes des COTOREP, CDES et du SVA.

 

 

 

MISSIONS DES MDPS

 

 

-         Quelles sont les missions des MDPH ?

 

8 missions ont été assignées aux MDPH :

-         Information

-         Accueil- écoute

-         Aide à la définition du projet de vie

-         Evaluation des besoins de compensation

-         Elaboration du plan de compensation

-         Attribution des prestations de compensation avec ou sans orientations

-         Suivi de la compensation

-         Accompagnement et médiation

 

La MDPH :

-         accompagne les personnes et les familles après l’annonce et lors de l’évolution de leur handicap

-         met en place et organise les équipes pluridisciplinaires qui évaluent les besoins de la personne sur la base du projet de vie avec proposition d’un plan personnalisé de compensation du handicap

-         assure l’organisation de la Commission des Droits et de l’Autonomie et le suivi de la mise en œuvre de ses décisions ainsi que la gestion du fonds départemental de compensation du handicap

-         La MDPH reçoit le dépôt de toutes les demandes de droits ou prestations qui relèvent de la compétence de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).

-Elle assure le suivi de la mise en œuvre des décisions prises et organise une mission de conciliation par des personnes qualifiées

-         organise des actions de coordination avec les dispositifs sanitaires et médico-sociaux et désigne un référent pour l’insertion professionnelle

-         met en place un numéro téléphonique pour les appels d’urgence et une équipe de veille pour les soins infirmiers.

 

 

-         Quels sont les services proposés par les MDPH ?

 

Au sein des MDPH, les personnes handicapées trouveront :

-         un accueil et des informations sur les différentes aides, une orientation vers des lieux ressources

-         un accompagnement pour vous aider à exprimer vos projets et vos attentes

-         une équipe pluridisciplinaire qui vous rencontrera dans les locaux de la maison, ou à votre domicile si vous le souhaitez, et qui évaluera vos besoins

-         une équipe de soins infirmiers

-         un référent emploi.

Elles trouveront également :

-         un accès direct à Internet

-         des permanences assurées par les associations qui font partie de la maison et qui peuvent vous apporter écoute et conseil

-         un lieu accessible à tous les types de handicap

-         les équipes des commissions précédentes (COTOREP, CDES) ainsi que celles du Service pour la Vie Autonome sont regroupées au sein de la MDPH.

 

 

-         Qui se chargera au sein de la Maison d’évaluer les besoins des personnes handicapées, et comment ? Comment être sûr(e) que l’intégralité des besoins soit bien prise en compte ?

 

L’équipe chargée au sein de la MDPH d’évaluer les besoins est composée de plusieurs professionnels aux compétences différentes et complémentaires : médecins, ergothérapeutes, psychologues, spécialistes du travail social, de l’accueil scolaire ou de l’insertion professionnelle…

Sa composition varie en fonction de la nature des besoins ou du handicap de la personne concernée.

Cette équipe peut rencontrer la personne handicapée, ses parents s’il s’agit d’un enfant, ou le représentant légal. Une visite sur son lieu de vie peut aussi être utile pour apprécier ses besoins.

 

L’équipe construit ensuite, après ce dialogue avec la personne concernée ou avec son entourage, un « plan personnalisé de compensation. » Ce plan comprend des propositions en fonction des besoins qui peuvent être très divers : aides individuelles, hébergement, logement adapté, scolarisation, orientation professionnelle, etc.

Ce plan est transmis à la personne handicapée qui peut faire des observations.

 

 

 

LA COMMISSION DES DROITS ET DE L’AUTONOMIE

 

 

 

-         Quel est le rôle de la « Commission des Droits et de l’Autonomie » ?

La Commission des droits de l’autonomie est la nouvelle instance en charge des décisions d’attribution des prestations et d’orientation. Elle remplace la CDES et la Cotorep.

Au sein de la MDPH, la Commission des droits et de l’autonomie , prend toutes les décisions concernant les aides et les prestations – après présentation de l’évaluation des besoins et du plan personnalisé de compensation par l’équipe d’évaluation.

La Commission est responsable des décisions pour l’ensemble des aides proposées (prestation de compensation, AEEH (ex-AES), AAH, cartes d’invalidité ou de priorité, etc.)

A savoir : les décisions prises antérieurement par la CDES et Cotorep restent valables jusqu’à leur terme prévu. Si vous faites une demande de prestation de compensation avant le 1er juillet 2006, elle pourra être versée rétroactivement, en justifiant vos dépenses depuis le 1er janvier 2006.

 

 

-         Quelles sont les compétences de la Commission des Droits et de l’Autonomie ?

 

La Commission des Droits et de l’Autonomie est compétente pour :

-         se prononcer sur l’orientation de la personne handicapée et les mesures propres pour assurer son insertion scolaire, professionnelle ou sociale

-         apprécier le taux d’incapacité de la personne handicapée

-         justifier l’attribution de l’AEEH et de l’AAH et éventuellement son complément

-         attribuer la prestation de compensation

-         apprécier la capacité au travail et reconnaître la qualité de travailleur handicapé

-         statuer sur l’accompagnement des personnes handicapées de plus de 60 ans hébergées dans des structures pour personnes handicapées

-         La CDAPH est compétente pour les demandes déposées avant le 1er janvier auprès des anciennes commissions et n’ayant pas lieu à une décision.

A savoir : la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées est compétente pour les demandes déposées auprès des anciennes commissions, avant la mise en place de la CDAPH, et n’ayant pas donné lieu à décision.

 

 

-         Quelle est la composition de la Commission des Droits et de l’Autonomie  ?

 

La Commission des Droits et de l’Autonomie compte 21 membres votants :

-         représentants du Conseil Général

-         services de l’Etat

-         représentants des caisses de protection sociales

-         représentants des organisations syndicales

-         représentants des associations de parents d’élèves

- un tiers de représentants de personnes handicapées et de leurs familles.

 

La Commission des Droits et de l’Autonomie comprend également deux membres non votants, représentantes organismes gestionnaires d’établissement ou de services pour personnes handicapées. Les membres sont nommés pour 4 ans.

 

 

-         Quelles sont les modalités de décision ?

 

L’un des membres de l’équipe pluridisciplinaires présente devant la Commission la synthèse de l’instruction de la demande, qui comprend le bilan de l’évaluation et le plan personnalisé de formation.

Chaque décision est motivée et précise la durée d’ouverture des droits. Celle-ci ne peut être inférieure à un an, ni supérieure à 5 ans. La décision est notifiée immédiatement à la personne concernée et aux organismes intéressés.

Le silence gardé pendant plus de quatre mois à partir du dépôt de la demande vaut décision de rejet. Pendant l’année 2006, ce délai est porté à 6 mois.

 

 

-         La personne handicapée est-elle impliquée dans la décision ?

 

La personne handicapée ou son représentant est informée au moins deux semaines à l’avance de la date et du lieu de la séance au cours de laquelle la CDAPH se prononcera sur sa demande. Elle peut se faire assister ou représentée par la personne de son choix.

Elle peut ensuite contester la décision, avec l’aide de la MDPH.

 

 


DROITS ET PRESTATIONS

 

 

-         Est-ce que les anciens droits et les anciennes prestations sont maintenues ? (allocation compensatrice tierce personne, allocation adulte handicapé, cartes d’invalidité et de stationnement, carte de priorité, etc.)

 

Tous les droits et prestations en cours restent acquis et maintenus.

Elles peuvent être complétées après évaluation des besoins, et proposition d’un plan personnalisé de compensation par la nouvelle prestation de compensation qui peut comprendre des aides humaines, des aides au logement et au transport, des aides techniques et des aides animalières.

 

 

-         Qui est chargé de l’attribution des aides et des prestations ?

 

La Commission des Droits et de l’Autonomie, au sein de la MDPH, est désormais chargée de l’attribution de l’ensemble des prestations et des aides.

Les associations de personnes handicapées sont membres de cette Commission à la quelle la personne concernée peut participer ou se faire représenter.

 

 

-         Qu’est-ce que l’allocation aux adultes des handicapés (AAH) ?

 

L'Allocation aux adultes handicapés (AAH), financée par l'Etat, est versée par la Caisse d'allocations familiales, sous conditions de ressources, aux personnes de 20 ans et plus atteintes d'une incapacité permanente égale ou supérieure à 80 % (ou de 50 à 80 % en cas d'impossibilité de se procurer un emploi). Un complément d'allocation peut être attribué aux bénéficiaires de l'AAH dont le taux d'incapacité permanente est au moins égal à 80 %. Il permet aux personnes adultes handicapées qui vivent dans un logement indépendant de couvrir les dépenses supplémentaires qu'elles ont à supporter pour les adaptations nécessaires à une vie à domicile.

 

 

-         Qu’est-ce que la pension d’invalidité ?

 

La pension d’invalidité du régime de la sécurité sociale est une prestation destinée à garantir à l’assuré social un revenu de remplacement qui compense une perte de gain résultant d’une réduction de sa capacité de travail suite à un accident ou à une maladie d’origine non professionnelle ou encore à une usure prématurée de l’organisme.

 

 

-         Quelles sont les conditions d’attribution de la pension d’invalidité ?

 

Les conditions d’attribution sont les suivantes :

-         être âgé de moins de 60 ans

-         remplir certaines conditions d’immatriculation et de salariat

-         justifier d’une réduction des deux tiers au moins de sa capacité de travail ou de gain le mettant hors d’état de se procurer, dans une profession quelconque, un salaire supérieur au tiers de la rémunération normale de l’emploi occupé antérieurement.

 

 

-         Qu’est-ce que l’allocation supplémentaire du Fonds Spécial Invalidité (FSI) ?

 

L’allocation supplémentaire du FSI est une prestation destinée à procurer aux personnes invalides un minimum de ressources. Cette allocation est versée en complément d’une pension d’invalidité.

 

-         Qu’est-ce que le « droit à compensation » ?

 

La loi handicap du 11 février 2005 pose le principe d’un nouveau droit : le « droit à compensation » : « la personne handicapée a droit à la compensation des conséquences de son handicap quels que soient l’origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie »

-         pour permettre à la personne handicapée de faire face aux conséquences de son handicap dans sa vie quotidienne

-         et cela, quels que soient l’origine et la nature de sa déficience, quelque soit son âge ou son mode de vie

-         en prenant en compte ses besoins, ses attentes et ses choix de vie.

Le droit à compensation comprend :

-         l’accueil de la petite enfance et la scolarité

-         l’enseignement et l’éducation

-         l’insertion professionnelle

-         les aménagements à domicile ou du cadre de travail

-         le développement ou l’aménagement de l’offre des service

 

La compensation englobe les aides de toute nature, à la personne ou aux institutions pour vivre en milieu ordinaire ou adaptée

 

 

 

 

LA PRESTATION DE COMPENSATION

 

 

 

 

 

 

-         Qu’est ce que la prestation de compensation ?

 

La prestation de compensation est un nouveau droit accordé à compter du 1er janvier 2006 par la CDAPH. Elle est versée par le conseil général.

 

 

-         Qui a droit à la prestation de compensation ?

 

Peut avoir droit à la prestation de compensation toute personne qui ne peut absolument pas faire seule au moins une activité essentielle de la vie quotidienne ou très difficilement au moins deux de ces activités : se déplacer, se laver, communiquer, s’orienter dans l’espace ou dans le temps,

 

 

-         Quels sont les différents éléments de la prestation de compensation ?

 

La prestation de peut comprendre 5 formes d’aides :

-         Des aides humaines : aide apportée par une personne pour les actes « essentiels » de la vie quotidienne

-         Des aides techniques : tous les équipements adaptés ou conçus pour compenser une limitation d’activité

-         Des aides pour les besoins exceptionnels

-         Des aménagements du logement ou du véhicule ou le surcoût des transports

-         Des aides animalières contribuant à l’autonomie de la personne handicapée

 

 

-         Quel sont les étapes à suivre pour demander la prestation de compensation ?

 

-         La demande de prestation de compensation est exprimée sur une formulaire remis par la MDPH qui doit être rempli, signé et complété par diverses pièces justificatives, dont un certificat médical.

 

-         Si elle le souhaite, la personne handicapée commence par exprimer ses besoins et ses aspirations dans son « projet de vie ». L’équipe de la MDPH peut apporter une aide pour formuler ce projet de vie.

-         Une équipe pluridisciplinaire est ensuite chargée d’évaluer les besoins de la personne,  notamment via le projet de vie. Cette équipe rencontre la personne handicapée et se rend sur son lieu de vie pour apprécier ses besoins.

-         A la suite du dialogue avec la personne concernée, l’équipe construit un « plan personnalisé de compensation » PPC, qui comprend des propositions en réponse à des besoins divers. Ce plan est transmis à la personne handicapée qui peut faire des observations.

-         Le bilan de l’évaluation des besoins et le plan proposé par l’équipe d’évaluation sont présentés à la Commission des droits et de l’autonomie qui prend toutes les décisions concernant les aides et les prestations. Les associations de personnes handicapées sont membres de cette Commission à la quelle la personne concernée peut participer ou se faire représenter.

 

 

-         Qu’est-ce que le « projet de vie » ?

 

Le projet de vie est un document confidentiel dans lequel vous pouvez vous exprimer librement pour présenter vos besoins, vos souhaits et vos aspirations.

Votre représentant peut le faire avec vous, ou pour vous si vous le souhaitez.

Vous êtes également libres de ne pas le faire.

L’équipe des MDPH peut vous apporter une aide, si vous le souhaitez, à formuler ce projet de vie

 

-         Comment se passe l’évaluation du handicap ?

 

L’évaluation a pour objectif de :

- vérifier le caractère substantiel, durable ou définitif de l’altération des fonctions

- analyser, mesurer, quantifier les limitations d’activité et les potentialités de la personne dans un contexte évolutif et situées dans son environnement dans un délai satisfaisant.

 

L’évaluation du handicap consiste, dans le cadre d’un échange avec la personne handicapée ou son représentant légal en :

-         une collecte d’informations dont éventuellement des demandes de compléments ou d’expertise

-         une analyse et une mise en perspective de celles-ci

 

 

-         Qu’est-ce que le « plan personnalisé de compensation » ?

 

L’équipe chargée au sein de la MDPH d’évaluer les besoins des personnes handicapées construit, après un dialogue avec la personne concernée ou avec son entourage, un « plan personnalisé de compensation. » (PPC).  Ce plan comprend des propositions en fonction des besoins de compensation de la personnequi peuvent être très divers : besoins de ressources, besoins d’hébergement et/ou d’accompagnement médico-social par des orientations vers les établissements et services médico-sociaux, par des préconisations pour un accès à un logement plus adapté besoins en matière de scolarisation, besoin d’insertion ou d’orientation professionnelle, etc.

Dans un 1er temps, le PPC est transmis pour avis à la personne handicapée qui dispose de 15 jours pour faire des observations. Dans un 2ème temps, le PPC (auquel sont jointes les observations du bénéficiaire)est soumis  à la Commission des droits et de l’Autonomie, qui décide des aides et des prestations à fournir.

 

-         Les chiens d’aveugle sont-ils compris dans les prestations de compensation ?

 

Les charges correspondant à un chien d’aveugle ou à un chien d’assistance ne sont pris en compte dans la prestation que si le chien a été éduqué dans une structure labellisée et par des éducateurs qualifiés.

Les chiens remis aux personnes handicapées avant le 1er janvier 2006 sont présumés remplir ces conditions.


 

LE COMPLEMENT DE RESSOURCES

 

 

-         Qu’est- ce que la garantie de ressources ?

 

La garantie de ressources pour les personnes handicapées est constituée de l’AAH et d’un complément de ressources. Le complément de ressources est destiné à compenser l’absence durable de revenu d’activité des personnes handicapées dans l’incapacité de travailler.

 

 

-         Qu’est-ce que le complément de ressources ?

 

Le complément de ressources pour personnes handicapées est destiné à compenser l’absence durable de revenu d’activité des personnes handicapées dans l’incapacité de travailler.

 

 

-         Quelle sont les conditions pour bénéficier du complément de ressources ?

 

Pour bénéficier du complément de ressources, la personne handicapée doit :

-         être âgé de moins de 60 ans

-         avoir un taux d’incapacité égal ou supérieur à 80%

-         avoir une capacité de travail inférieure à 5% compte- tenu du handicap

-         ne pas avoir perçu de revenu d’activité à caractère professionnel depuis une durée d’un an et ne pas exercer d’activité professionnelle

-         disposer d’un logement indépendant

-         percevoir l’allocation aux adultes handicapés à taux plein ou en complément d’une pension d’invalidité ou de vieillesse ou d’une rente  d’accident du travail.

 

 

-         Peut-on bénéficier du complément de ressources à plus de 60 ans ?

 

A priori non. Mais après 60 ans, le complément peut être rétabli si l’avantage vieillesse ou d’invalidité est d’un montant inférieur à l’AAH et que les autres conditions d’ouverture du droit au complément sont remplies.

 

 

-         Quelles démarches faut-il effectuer ?

 

Le complément de ressources est attribué sur décision de la Commission des droits et de l’autonomie des maisons départementales des personnes handicapées.

La demande de complément de ressources accompagnée sur certificat médical rempli par le médecin traitant est déposée à la MDPH qui doit, sans délai, transmettre une copie de la demande à la CAF ou à la caisse de mutualité sociale agricole compétente, qui vérifieront les autres conditions.

Si la Commission des droits et de l’autonomie  garde le silence pendant plus de 4 mois sur une demande de complément de ressources, cela vaut décision de rejet.

 

 

-         Quel est le montant du complément de ressources ?

 

Au 1er juillet 2005, le montant mensuel du complément de ressources est de 166,51 euros. Ainsi, la garantie de ressources est constituée de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) de 599.49 euros, et d’un complément de ressources de 166.51 euros, ce qui porte le montant global de la garantie de ressources pour les personnes handicapées à 766 euros par mois.

Ce montant est révisé au 1erjanvier de chaque année.

 

 

-         Quelle est la durée d’attribution du complément de ressources ?

 

La  Commission des droits et de l’autonomie des maisons départementales des personnes handicapées précise la durée d’attribution du complément de ressources. La durée est de 1 à 5 ans, voire 10 ans comme pour l’AAH. Toute reprise d’une activité professionnelle entraîne la fin du versement du complément de ressources.

 

 

 

 

LA MAJORATION POUR LA VIE AUTONOME

 

 

-         Qu’est- ce que la majoration pour la vie autonome ?

 

La majoration pour la vie autonome est destinée aux personnes handicapées qui peuvent travailler mais ne travaillent pas.

 

 

-         Quelle sont les conditions pour bénéficier de la majoration pour la vie autonome ?

 

Pour bénéficier de la majoration pour la vie autonome, la personne handicapée doit :

-         être âgé de moins de 60 ans

-         avoir un taux d’incapacité égal ou supérieur à 80%

-         ne pas percevoir de revenu d’activité à caractère professionnel propre

-         disposer d’un logement indépendant pour lequel vous bénéficiez d’une aide au logement

-         percevoir l’allocation aux adultes handicapés à taux plein ou en complément d’une pension d’invalidité ou de vieillesse ou d’une rente  d’accident du travail.

 

 

-         Peut-on bénéficier de la majoration pour la vie autonome à plus de 60 ans ?

 

A priori non. Mais après 60 ans, la majoration peut être rétablie si l’avantage vieillesse ou d’invalidité est d’un montant inférieur à l’AAH et que les autres conditions d’ouverture du droit au complément sont remplies.

 

 

-         Quelles démarches faut-il effectuer ?

 

Il n’y a pas de démarche à faire. Si les conditions d’attribution sont remplies, la majoration pour la vie autonome est versée automatiquement par la caisse d’allocations familiales ou la caisse de mutualité sociale agricole.

 

 

-         Quel est le montant de la majoration pour la vie autonome ?

 

Au 1er janvier 2006, le montant mensuel de la majoration pour la vie autonome est de 101.80 euros.

Comme l’AAH, ce montant sera révisé au 1er janvier de chaque année. Il est versé mensuellement.

La majoration est incessible et insaisissable, sauf pour le paiement de frais d’entretiens de la personne handicapée.

 

 

-         Le complément de ressources et la majoration pour la vie autonome sont-ils cumulables ?

 

Non, ces deux compléments ne sont pas cumulables. Une personne qui remplit les conditions d’octroi de ces deux compléments peut choisir de bénéficier de l’un ou de l’autre.

 

 

-         Que se passe-t-il en cas d’hospitalisation, d’hébergement en structure médico-sociale, ou incarcération ?

 

En cas d’hospitalisation, d’hébergement en établissement social ou médico-social de réadaptation, de pré-orientation ou de rééducation professionnelle, ou d’incarcération dans un établissement pénitentiaire de plus de 60 jours, le versement du complément de ressources ou de la majoration pour la vie autonome est suspendu.

 

 

-         Que devient l’ancien complément de l’AAH ?

 

La loi du 11 février 2005 a supprimé le complément d’AAH (de 95.92 euros).

Mais il est prévu un dispositif transitoire pour les personnes qui en étaient bénéficiaires. Elles peuvent conserver le bénéfice de ce complément :

-         soit jusqu’au terme de la période pour laquelle l’AAH leur a été attribuée

-         soit jusqu’au moment où elles bénéficient de l’un des deux compléments de l’AAH (complément de ressources ou majoration pour la vie autonome) dans le cas où elles remplissent les conditions d’ouverture des droits à l’un de ces compléments.

 

 

 

 

 

 

 


 

LA SCOLARITE  

 

RENVOYER SUR LE MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE (DESCO) POUR LES ASPECTS SCOLARITE 

 

Les informations qui suivent sont synthétiques et succinctes.

 

 

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant la scolarité ?

 

La loi rappelle les règles du service public de l’éducation et pose la règle que « tout enfant présentant un handicap est inscrit dans l’école ou l’établissement scolaire le plus proche de son domicile. » Cependant, « un enfant peut être inscrit avec l’accord de ses parents dans une autre école ou un établissement adapté. » Les compétences, les besoins et les mesures mises en œuvre sont régulièrement évalués en lien avec la famille.

 

 

-         Plus précisément, que dit la loi concernant la scolarité ?

 

La loi affirme le droit des personnes handicapées à l’éducation ainsi que la responsabilité du système éducatif comme garant de la continuité du parcours de formation de chacun.

La loi du 11 février 2005 fait ainsi obligation :

-         d’assurer à l’élève, le plus souvent possible, une scolarisation en milieu ordinaire au plus près de son domicile

-         d’associer étroitement les parents à la décision d’orientation de leur enfant et à toutes les étapes de la définition de son projet personnalisé de scolarisation (PPS)

-         de garantir la continuité d’un parcours scolaire, adapté aux compétences et aux besoins de l’élève grâce à une évaluation régulière de la maternelle jusqu’à l’entrée en formation professionnelle ou dans l’enseignement supérieur

-         de garantir l’égalité des chances entre les candidats handicapés et les autres candidats en donnant une base légale à l’aménagement des conditions d’examen.

 

 

-         Où en sont les décrets concernant la scolarité ?

 

Un certain nombre de décrets sont en cours de publication.

Les nouvelles procédures se mettront en place progressivement à partir du 1erjanvier 2006. Néanmoins, cela ne modifiera pas systématiquement et immédiatement les conditions de déroulement de scolarité des enfants handicapés. C’est dans le cadre de la révision du projet personnalisé de scolarisation que seront envisagées les modalités possibles de fréquentation de son établissement scolaire de référence, adaptées à ses souhaits et à ses besoins et en accord avec les parents.

 

 

-         Qu’est-ce que l’établissement scolaire de référence ?

 

C’est en premier lieu l’école ou l’établissement scolaire que fréquente l’enfant ou l’adolescent, sauf s’il doit être inscrit dans une autre école ou un autre établissement scolaire pour bénéficier de l’appui d’un dispositif adapté à ses besoins.

C’est également l’établissement dans lequel il reste inscrit s’il doit interrompre provisoirement sa scolarité pour recevoir un enseignement à domicile ou des modalités aménagées d’enseignement à distance.

De même c’est l’établissement dans lequel il reste inscrit s’il doit effectuer un séjour dans un établissement sanitaire ou médico-éducatif, sauf s’il apparaît plus fonctionnel qu’il soit inscrit dans une autre école ou un autre établissement scolaire, proche de l’établissement qui l’accueille.

Dans tous les cas, c’est dans le cadre de son projet personnalisé de scolarisation que sont déterminées les conditions de déroulement effectives de sa scolarité, notamment lorsque l’enfant ou l’adolescent effectue sa scolarité à temps partagé entre son établissement scolaire de référence (ou un autre établissement scolaire) et l’unité d’enseignement de son établissement d’accueil, sanitaire ou médico-social.

 

 

-         Qu’est-ce que le projet personnalisé de scolarisation ?

 

Le projet personnalisé de scolarisation coordonne les modalités de déroulement de la scolarité et l’ensemble des modalités d’accompagnement (pédagogiques, psychologiques, médicales et paramédicales) qui sont nécessaires pour répondre aux besoins particuliers de l’élève.

Il est élaboré par l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation en tenant compte des souhaits de l’enfant ou de l’adolescent et de ses parents, ainsi que des données relatives à l’évaluation de ses besoins, notamment en situation scolaire.

Il est adressé au jeune concerné, à ses parents ou à son représentant légal s’il est mineur. Ils disposent d’un délai de 15 jours pour faire connaître leurs observations.

Pour chaque élève concerné, une équipe de suivi de la scolarisation se réunira au moins une fois par an pour faire le point sur le déroulement de son projet. L’équipe pourra se réunir, en tant que de besoin, si des difficultés sont repérées par l’élève, ses parents ou ses enseignants.

 

 

-         Qui décide de l’orientation de l’élève handicapé ?

 

La Commission des droits et de l’autonomie prend toutes les décisions relevant de sa compétence sur la base du projet personnalisé de scolarisation et des observations éventuellement adressées par l’élève et ses parents. Elle se prononce sur l’orientation de l’élève vers une école ou un établissement scolaire, ou un établissement médico-social, ainsi que sur l’attribution d’un AVS ou l’accompagnement par un service médico-social.

 

 

-         Qu’est-ce que le projet d’accueil individualisé ?

 

Lorsque les aménagements prévus pour la scolarité d’un élève, notamment en raison d’un trouble de la santé invalidant, ne nécessitent pas le recours à des prestations exigeant une décision de la commission des droits et de l’autonomie, un projet d’accueil individualisé est élaboré avec le concours du médecin de l’Education nationale ou du médecin du service de protection maternelle et infantile, à la demande de la famille, ou en accord et avec la participation de celle-ci, par le directeur d’école ou le chef d’établissement. Hormis les aménagements prévus dans le cadre du projet individualisés, la scolarité de l’élève se déroule dans les conditions ordinaires.

 

 

-         Que sont les équipes de suivi de la scolarisation ?

 

Le décret précise les conditions d’organisation et de fonctionnement de l’équipe de la scolarisation au sein de la MDPH.

L’équipe de suivi comprend tous les intervenants (y compris ceux qui sont extérieurs à l’Education nationale) concernés par le projet de scolarisation ainsi que les parents de l’élève. L’équipe de suivi s’appuie sur l’expertise des psychologues scolaires ou conseillers d’orientation psychologues et sur les médecins de l’Education nationale (infirmiers scolaires éventuellement) intervenant dans les écoles et établissements scolaires concernés.

La responsabilité de son organisation est confiée à un enseignant spécialisé, désigné comme référent pour l’élève handicapé et ses parents afin d’assurer, sur l’ensemble du parcours de formation, la continuité des relations.

 

 

-         Quelle est la fonction du référent ?

 

La loi du 11 février 2005 instaure la fonction de référent, confiée à un enseignant spécialisé. C’est cet enseignant qui est chargé de réunir l’équipe de suivi de la scolarisation pour chacun des enfants ou adolescents dont il est le référent.

Le nombre d’enseignants référents sera arrêté annuellement par l’IA-DSDEN, en fonction du nombre d’élèves handicapés devant faire l’objet d’un suivi.

Leur secteur d’intervention est fixé par décision de l’IA-DSDEN. Leur compétence territoriale doit leur permettre d’assurer le suivi des élèves scolarisés dans les établissements du 1er et du 2nd degrés, y compris le suivi des élèves scolarisés dans les établissements médico-éducatifs.

 

 

-          Qui sont les IA-DSDEN ?

 

Les inspecteurs d'académie, directeurs des services départementaux de l'éducation nationale (IA-DSDEN) et les Inspecteurs d'académie adjoints (IAA) sont chargés d'animer et de mettre en œuvre dans le département, en liaison avec les recteurs d'académie, la politique éducative du ministre chargé de l'éducation.

 

 

-          Quel rôle joue les IA-DSDEN dans l’insertion des PH en milieu scolaire ?

 

Ils participent au recrutement des assistants d'éducation, recrutés par l’État, exerçant les fonctions d'aide à l'accueil et à l'intégration des élèves handicapés.

Ils ont autorité sur les enseignants qui participent à l’évaluation et à la mise en œuvre du projet personnalisé de scolarisation de chaque élève handicapé (y compris ceux qui sont accueillis dans les établissements médico-éducatifs).

Ils déterminent le secteur d’intervention de ces enseignants, en veillant à ce que soit assuré par le même enseignant le suivi en continu des élèves, qu’ils relèvent du 1er ou du 2nd degré.

 

 

 

 

 

L’ALLOCATION D’EDUCATION DE L’ENFANT HANDICAPE

 

 

-         Qu’est-ce que l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ?

 

L’AEEH remplace l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH). Elle est destinée aux personnes dont l’enfant à charge est un enfant handicapé de moins de 20 ans.

Versée par la CAF, elle a pour vocation à aider les parents, tuteurs dans l'éducation et les soins à apporter à l’enfant.

 

 

-         Quelles sont les conditions d’attribution de l’AEEH ?

 

Le droit à cette allocation dépend du taux d'incapacité de l'enfant, à savoir si l’enfant a :

-         une incapacité d'au moins 80%

-         ou une incapacité comprise entre 50% et 80%, s'il fréquente un établissement spécialisé ou si son état exige le recours à un service d'éducation spéciale ou de soins à domicile.

 

Ce taux est apprécié par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (Cdaph), qui se prononce également sur l'attribution de l'allocation, des compléments, et sur leur durée de versement.

 

Si l'enfant est placé en internat avec prise en charge intégrale de ses frais de séjour, l'Aeeh n'est due que pour les périodes pendant lesquelles l'enfant rentre chez lui : fins de semaines petites et grandes vacances.

 

Si un parent ou un des tuteurs bénéficie de l'allocation de présence parentale, il peut recevoir également l'AEEH mais ni son complément ni la majoration parent isolé.

 

 

-         Quel est le montant de l’AEEH ?

 

Le montant dépend de l'incapacité de l'enfant. Le montant initial est de 117,72 € par mois et par enfant et peut être majoré par un complément accordé par la Cdaph qui prend en compte :

-         le coût du handicap de l'enfant

-         la cessation ou la réduction d'activité professionnelle de l'un ou l'autre des deux parents

-         l'embauche d'une tierce personne.

 

Une majoration est versée au parent isolé bénéficiaire d'un complément d'Aeeh lorsqu'il cesse ou réduit son activité professionnelle ou lorsqu'il embauche une tierce personne rémunérée.

 

 

-         Comment obtenir l’AEEH ?

En se renseignant auprès des Maisons départementales des personnes handicapées ou de la Caf.

 

 

-         Que devient l’allocation d’éducation spéciale (AES) ?

 

Elle est remplacée, à partir du 1er janvier 2006, par l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH).


 

L’EMPLOI

 

 

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant l’emploi ?

 

La loi donne la priorité au travail en milieu ordinaire avec la mobilisation des partenaires sociaux, en misant sur l’incitation et si nécessaire par sanction : durcissement des sanctions financières, élargissement des sanctions aux établissements publics. La loi confirme l’utilité du travail en milieu protégé et assouplit les liens avec le milieu ordinaire.

 

 

-         Plus précisément, que dit la loi handicap en matière d’emploi ?

 

La loi handicap :

-         renforce l’obligation d’embauche et l’étend à de nouvelles catégories de personnes handicapées

-         rend désormais obligatoire une négociation annuelle avec les partenaires sociaux sur l’emploi des personnes handicapées

-         annule l’existence des catégories d’emploi non-concernées

-         augmente le plafond de la contribution à l’Agefiph

-         renforce le dispositif d’incitation à travers la déduction de certaines dépenses liées à l’insertion des personnes handicapées et a contrario, par l’augmentation de la contribution des entreprises de plus de 20 salariés refusant tout effort (jusqu’à 1500 fois le SMIC horaire par bénéficiaire non employé).

 

 

-         Qu’en est-il de l’obligation d’embaucher au moins 6% de travailleurs handicapés ?

 

La loi handicap réaffirme l’obligation d’embaucher au moins 6% de travailleurs handicapés au sein des entreprises de plus de 20 personnes. Elle renforce le dispositif d’incitation à travers la déduction de certaines dépenses liées à l’insertion des personnes handicapées et a contrario, par l’augmentation de la contribution des entreprises de plus de 20 salariés refusant tout effort (jusqu’à 1500 fois le SMIC horaire par bénéficiaire non employé).

 

 

-         Quels sont les changements induits par la loi handicap du 11 février 2005 concernant la déclaration d’emploi de personnes handicapées ?

 

Pour la déclaration 2006 :

-         Seront également bénéficiaires de la loi les personnes handicapées titulaires d'une carte d'invalidité ou de l'allocation adulte handicapé (AAH)

-         Chaque personne handicapée bénéficiaire comptera désormais pour une unité si elle a été présente six mois au moins ou cours des douze derniers mois, et ce, quelles que soient la nature du contrat de travail et sa durée. En ce qui concerne les missions d'intérim et les mises à disposition d'une entreprise extérieure, les contrats seront pris en compte au prorata temporis de présence dans l'entreprise au cours des douze derniers mois précédents. La « lourdeur du handicap » demeure un critère permettant de diminuer la contribution éventuellement due à l'Agefiph.

 

 

 

-         Quels sont les alourdissements de sanctions financières prévus par la loi handicap du 11 février 2005 ?

 

Les entreprises qui ne respecteront pas le quota de 6% de travailleurs handicapés verront leur contribution à l'Agefiph s'alourdir : jusqu'à 600 fois le Smic horaire (au lieu de 500 aujourd'hui) par unité manquante.
Pour les entreprises dont le quota sera nul (aucune embauche, aucune sous-traitance...), le montant de la contribution annuelle à l'Agefiph sera porté à 1500 Smic horaire. Cette disposition sera applicable à partir de 2010.

 

 

-         Quels sont les mesures d’incitation prévues par la loi handicap du 11 février 2005 ?

 

Chaque salarié handicapé comptera pour une unité. En revanche, certaines personnes, du fait de la lourdeur de leur handicap ou de leur situation vis à vis du marché du travail, pourront faire bénéficier leur employeur d'une minoration de leur contribution.

Par ailleurs, la loi du 11 février 2005 prévoit que les entreprises pourront valoriser les dépenses destinées à favoriser l'accueil, l'insertion ou le maintien dans l'emploi ou encore l'accès à la vie professionnelle de personnes handicapées.

 

 

-         Les entreprises privées sont-elles les seules à devoir employer des personnes handicapées?

 

Non, depuis la loi du 10 juillet 1987, toutes les entreprises de 20 salariés et plus ont une obligation d'emploi de personnes handicapées. Cette obligation concerne les entreprises privées et publiques. Jusqu'en 2005, seules les entreprise privées devaient verser une contribution financière à l'Agefiph en cas de non respect de cette obligation. A compter du 1er janvier 2006, les fonctions publiques d'Etat, territoriale et hospitalière vont donc devoir établir une déclaration et le cas échéant verser une contribution à un fonds comparable à l'Agefiph, qui redistribuera les moyens collectées pour aider les employeurs publics à remplir leur obligation.

 

 

-         Comment l’obligation d’emploi de personnes handicapées dans la fonction publique va-t-elle se renforcer ?

 

La loi du 11 février 2005 prévoit des dispositions pour favoriser l’accès de la fonction publique à un plus grand nombre de personnes handicapées. Elle crée un « fonds pour l’insertion professionnelle dans la fonction publique » à l’instar de l’AGEFIPH pou le privé qui sera alimenté par la contribution des ministères, des collectivités territoriales et des hôpitaux publics ne respectant pas le quota de 6%.

Une convention de coopération sera conclue entre ce nouveau fonds et l’AGEFIPH. Le gouvernement doit rendre chaque année au Parlement un rapport sur la situation de l’emploi des personnes handicapées dans chacune des trois fonctions publiques.

 

 

 

 

 

-         Qu’est-ce que l’AGEFIPH ?

L'Agefiph est une association privée au service des personnes handicapées et des entreprises.

Créée par la loi du 10 juillet 1987, elle a comme objectif de développer l'emploi des personnes handicapées dans les entreprises du secteur privé .

Sa mission est d’apporter aux entreprises privées des aides et des conseils ainsi que l'appui d'un réseau de prestataires sélectionnés par ses soins.

 

 

-         Quelles sont les missions de l’AGEFIPH ?

 

L'Agefiph poursuit quatre objectifs principaux :

·        Développer la qualification des personnes handicapées,

·        Améliorer l'accès à l'emploi des travailleurs handicapés,

·        Aider les entreprises à recruter et à conserver leurs salariés handicapés,

·        Approfondir la connaissance de la population active handicapée.

 

 

-         Quelles sont les ressources de l’AGEFIPH ?

 

Les ressources de l’AGEFIPH sont constituées par les contributions des entreprises privées de 20 salariés et pus qui n’emploient pas 6% de salariés handicapés.

Chaque année, l’AGEFIPH utilise la totalité des fonds collectés à la fois pour aider les entreprises à recruter des collaborateurs handicapés et à préserver leur emploi mais aussi pour aider les personnes à trouver un emp)loi ou, lorsqu’elles sont salariées, à le conserver.

 

 


L’ACCESSIBILITE

 

 

RENVOYER SUR LE MINISTERE DE L’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS (Directions départementales de l’Equipement)

Les informations ci-dessous sont succinctes, d’autant plus que les décrets ne sont pas encore publiés.

 

-         Qu’est-ce que l’accessibilité ?

 

L’accessibilité est une des conditions primordiales permettant à tous d’exercer les actes quotidiens. En cela, elle est une composante de la qualité de l’environnement. Ainsi, l’accessibilité aux logements, aux espaces publics et aux transports permet leur usage par toute personne en toute autonomie.

 

 

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant l’accessibilité ?

 

La personne handicapée doit pouvoir accéder à tous les bâtiments recevant du public. Un délai de 10 ans est fixé pour l’accessibilité généralisée. La personne handicapée doit pouvoir également se déplacer de manière continue, sans rupture dans la chaîne de déplacement : aménagement de voiries, accès aux gares, transports en communs…

Les programmes télévisés doivent être sous titrés dans les 5 ans et les sites Internet publics accessibles dans les 3 ans. 

 

 

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant le logement ?

 

En matière de logement, l’objectif de la loi est de permettre aux personnes handicapées de pouvoir disposer d’un logement adapté et de pouvoir être reçus chez des tierces personnes.

La loi rend obligatoire l’accessibilité des locaux d’habitation, privés et publics, quels que soit le type de handicap considéré, excepté pour les propriétaires construisant ou améliorant un logement pour leur propre usage.

Des décrets d’application fixeront les modalités relatives à l’accessibilité des personnes handicapées, que devront respecter les bâtiments ou parties de bâtiments nouveaux. Ils préciseront les modalités particulières applicables à la construction de maisons individuelles.

Les mesures de mise en accessibilité des logements sont évalués dans un délai de 3 ans à compter de la publication de la loi et une estimation de leur impact financier est réalisée.

 

 

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant le transport ?

 

Les principales mesures ci-dessous sont destinées à doter la France de transports accessibles à tous :

-         10 ans pour la mise en accessibilité des réseaux de transports collectifs,

-         3 ans pour la mise en place de moyens de substitution au même tarif que les transports collectifs,

-         3 ans également pour la réalisation de schémas directeurs des services accessibles,

-         acquisition et renouvellement de matériels roulants accessibles

-         conditionnement des aides publiques à la prise en compte de l’accessibilité

-         mesures spécifiques pour les transports scolaires

-         accompagnateurs, systèmes d’information, etc.

Ainsi, l’ensemble de la chaîne de déplacement est concerné par ces mesures de développement de l’accessibilité des transports publics à toutes les personnes handicapées.

 

 

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant les établissements recevant du public ?

 

La nouvelle loi du 11 février 2005 prévoit que des établissements recevant du public doivent être tels que toute personne handicapée puisse y accéder, y circuler et y recevoir les informations qui y sont diffusées, dans les parties ouvertes au public.

Dans un délai de 6 mois après la promulgation de la loi, des décrets d’application fixeront pour ces établissements, par type et par catégorie, les règles relatives à l’accessibilité. Un délai de mise en accessibilité, qui ne pourra excéder 10 ans, sera également fixé par décret.

 

 

-         Quelles sont les grandes mesures de la loi concernant le tourisme ? 

 

En matière de tourisme, la loi fixe les modalités d’attribution et d’application de l’agrément « vacances adaptées organisées. »

Cet agrément concerne les personnes physiques ou morales qui organisent ou font organiser des activités de vacances, avec hébergement d’une durée supérieure à 5 jours, destinées spécifiquement aux groupes constitués de personnes handicapées majeures. Il est accordé par les préfets de région (instruction par les DRASS). Une déclaration doit être faite avant chaque séjour au préfet du département d’accueil et le contrôle des conditions du séjour est confié aux inspecteurs des affaires sanitaires et sociales et aux médecins de santé publique de chaque DDASS.

 

 

-         En quoi les prestations de compensation concernent-elles l’accessibilité ?

 

La prestation de compensation peut être affectée à des charges liées :

-         à l’aménagement du logement

-         à l’aménagement du véhicule

-         à d’éventuels surcoûts résultant du transport

-         à l’attribution et à l’entretien des aides animalières.

 

 


LA Caisse Nationale de solidarité pour l’autonomie  (CNSA)

 

 

-         Qu’est-ce que la CNSA ?

 

La nouvelle Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie est un nouvel établissement public administratif, créé par la loi du 30 juin 2004, et dont la loi handicap du 11 février 2005 précise et renforce les missions :

-         Financer l’accompagnement de la perte d’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées

-         Garantir l’égalité de traitement sur tout le territoire et pour l’ensemble des handicaps

-         Assurer une mission d’expertise, d’information et d’animation

 

 

-         Quelles sont les grandes missions de la nouvelle Caisse Nationale de solidarité pour l’autonomie ?

 

La Caisse Nationale de solidarité pour l’autonomie a pour mission de garantir l’égalité de traitement sur l’ensemble du territoire et pour tous les handicaps. Elle est chargée de suivre et de mesurer la qualité du service rendu aux personnes en fonction de leurs choix de vie.

Plus spécifiquement, la CNSA a pour mission de :

-         contribuer au financement de la perte d’autonomie des personnes pagées et personnes handicapées à domicile et en établissement

-         assurer sur le territoire national, la répartition équitable du montant des dépenses

-         assurer un rôle d’expertise technique et de proposition pour les référentiels nationaux d’évaluation des déficiences et de la perte d’autonomie ainsi que sur les méthodes pour apprécier les besoins de ces personnes.

-         Assurer un rôle d’expertise dans l’élaboration de programmes interdépartementaux d’accompagnement du handicap et ce, également en collaboration avec d’autres institutions

-         Contribuer à l’information, à l’échange d’expériences et au conseil sur les aides techniques qui visent à améliorer l’autonomie des personnes handicapées

 

 

-         Plus précisément, en quoi la CNSA finance-t-elle l’accompagnement de la perte d’autonomie des personnes handicapées ?

 

La CNSA rassemble, au sein d’un même organisme, l’essentiel des moyens de l’Etat et de l’assurance maladie consacrés à l’autonomie des personnes âgées ou handicapées :

-         La contribution sociale autonomie (journée de solidarité) : 1,9 milliards d’euros

-         0,1 % de la contribution sociale généralisé (CSG) : 0,9 milliard d’euros

-         La contribution des caisses de retraite : 64 millions d’euros

-         Les crédits d’assurance maladie destinés aux personnes âgées : 4,3 milliards d’euros

-         Les crédits d’assurance maladie destinés aux personnes handicapées : 6,6 milliards d’euros

 

 

Elle délègue aux départements une partie de ces ressources qui financent ainsi :

-         l’allocation personnalisée d’autonomie (personnes âgées) : 1,4 milliard

-         la nouvelle prestation de compensation (personnes handicapées) : 500 millions

-         la création et le fonctionnement de maisons départementales des personnes handicapées : 50 millions en 2005

 

Le reste des crédits est destiné aux établissements et services médico-sociaux, accueillant ou accompagnant des personnes âgées (pour 4,8 milliards d’euros) et des personnes handicapées (pour 6,8 milliards d’euros).

 

 

-          Plus précisément, en quoi la CNSA garantit-elle l’égalité de traitement sur tout le territoire et pour l’ensemble des handicaps ?

 

La loi place sous la responsabilité des Conseils Généraux l’action de proximité en faveur des personnes privées d’autonomie, et charge la CNSA de veiller au respect de l’égalité de traitement pour toutes les personnes concernées sur l’ensemble du territoire.

De même, la CNSA doit assurer la répartition équitable entre les régions, des enveloppes financières destinées au fonctionnement des établissements et services médico-sociaux.

 

 

-         Quelles sont les missions d’expertise, d’information et d’animation de la CNSA ?

 

La CNSA apporte son expertise pour construire :

-         les référentiels nationaux d’évaluation de la perte d’autonomie

-         les méthodes pour apprécier les besoins individuels de compensation

-         La mesure de la qualité du service rendu par les MDPH

-         les outils de programmation du financement des établissements et services

 

La CNSA contribue à l’évaluation de la qualité des aides techniques. Elle favorise la diffusion d’informations claires et de conseils pour la préconisation de ces aides qui visent à améliorer l’autonomie des personnes.

La CNSA est chargée d’assurer la coopération avec les institutions étrangères ayant les mêmes missions. Elle adresse chaque année au Parlement un rapport qui dresse un diagnostic d’ensemble de la perte d’autonomie et de moyens mis en œuvre pour y répondre. Elle formule des recommandations si cela s’avère nécessaire.

 

 

-         Quelles sont les relations entre la CNSA et les MDPH ?

 

La CNSA accompagne la mise en place, au 1er janvier 2006, des maisons départementales des personnes handicapées dans chaque département (MDPH). La CNSA a ainsi un rôle essentiel dans l’animation du réseau des Maisons départementales :

 -   permettre l’échange d’expériences et d’informations entre les départements

-       diffuser les « bonnes pratiques » d’évaluation individuelle des besoins

-      favoriser la comparaison des services rendus aux personnes accueillies par les maisons départementales

 

 

-         Quel est le financement des actions de la CNSA ?

 

La CNSA dispose de ressources provenant de :

-         la solidarité nationale (2.9 milliards d’euros) via :

-         la contribution sociale autonomie (CSA) : 1.9 milliard

-         0.1% de la CSG : 0.98 milliard

-         contributions caisses de retraite : 64 millions

-         crédits de l’assurance maladie (10.9 milliards d’euros)

-         transferts crédits de l’assurance maladie personnes âgées : 4.29 milliards

-         transferts crédits de l’assurance maladie personnes handicapées : 6.630 milliards

 

 

-         Quelle est l’organisation de la CNSA ?

 

La CNSA est dirigée par un directeur nommé par décret pour une durée de 3 ans.

Le directeur est responsable du bon fonctionnement de la Caisse. Il prépare les délibérations du Conseil, et met en œuvre les orientations et les décisions qui en résultent.

Le directeur est responsable de la mise en œuvre de l’ensemble des missions de la Caisse ainsi que de la réalisation des objectifs définis dans la convention d’objectifs et de gestion avec l’Etat. A ce titre, il recrute le personnel et assure la gestion de son budget.

Le directeur rend compte périodiquement au Conseil de la mise en œuvre de ses orientations, ainsi que de la gestion de l’établissement.

 

 

-         Qu’est-ce que le Conseil de la CNSA ?

 

Pour la première fois dans le domaine du handicap et de la perte d’autonomie, un organisme national est co-géré avec toutes les parties prenantes. Le rôle du conseil est de définir les orientations et perspectives de la CNSA. C’est un lieu de débats et de réflexions sur les enjeux liés à la mise en place de ce nouvel enjeu de protection sociale.

 

Le Conseil de la CNSA regroupe 48 membres et leurs suppléants, représentant tous les acteurs concernés :

-         Les associations de personnes handicapées

-         Les associations de personnes âgées

-         Les Conseils généraux

-         Les organisations syndicales nationales représentatives de salariés et d’employeurs

-         Tous les ministères concernés

-         Le Parlement

-         ainsi que des personnalités qualifiées et représentants d’institutions intervenant dans les secteurs  concernés

 

Le Conseil présente plusieurs particularités : l’Etat y est présent mais n’est pas majoritaire, les représentants des associations ont été élus par un collège d’associations et les départements, bénéficiaires des crédits de la Caisse, sont également représentés.

 

 

 

-         Quel est le rôle du Conseil de la CNSA ?

 

Le Conseil décide des grandes orientations de la CNSA, et notamment de la mise en œuvre de la convention d’objectifs et de gestion conclue entre la CNSA et l’Etat. Il définit les objectifs à poursuivre pour garantir l’égalité de l’évaluation individuelle des besoins. Il veille à l’amélioration de la qualité des services rendus aux personnes âgées et aux personnes handicapées notamment dans le cadre des conventions passées entre la CNSA et les départements.

Le Conseil est régulièrement tenu informé par le directeur de la mise en œuvre des orientations qu’il a définies et peut faire les recommandations nécessaires pour leur réalisation.

 

 

 


AUTRES

 

 

-         La loi prévoit-elle de supprimer les barrières d’âge ?

 

La loi prévoit de supprimer les différences de traitement et de prise en charge selon les âges :

-         Pour les enfants : « dans les 3 ans, l’harmonisation des dispositions applicables aux enfants et adultes handicapés »

Pour les personnes âgées : « dans les 5 ans, toutes les dispositions de la loi opérant une distinction entre les personnes handicapées en fonction de critères d’âge seront supprimés

 

 

-         A quoi sert la conférence nationale du handicap ?

 

Le gouvernement organise tous les 3 ans une conférence nationale du handicap à compter du 1er janvier 2006 à l’issue de laquelle, après avis du Conseil national consultatif des personnes handicapées, un rapport est déposé sur le bureau des assemblées parlementaires. Ce rapport porte sur la mise en œuvre de la politique en faveur des personnes handicapées, notamment en ce qui concerne la prévention des déficiences, l’accessibilité, l’insertion, le maintien et la promotion dans l’emploi, le principe de non-discrimination et les conditions de vie des personnes handicapées.

 

 

-         Que sont les sites pour la vie autonome (SVA) ?

 

Afin de mobiliser les différents dispositifs existants au service du projet de vie de la personne handicapée, les pouvoirs publics mettent en place, de manière pragmatique et progressive, des " Sites pour la vie autonome " (SVA). Dans chaque département, sera institué un lieu unique de traitement des demandes, notamment en aides techniques des personnes handicapées.

 

Les Sites pour la vie autonome (SVA) ont été créés à titre expérimental en 1997 dans 4 départements, avec comme objectif de constituer progressivement un dispositif national de compensation fonctionnelle pour les personnes handicapées, facilitant ainsi leur accès aux aides techniques et aux adaptations du logement, et par conséquent leur autonomie et leur maintien à domicile.

 

Les SVA existent aujourd’hui dans chaque département. Leurs missions sont intégrées dans les maisons départementales des personnes handicapées.