Base de connaissances Pôle Santé

Les risques que courent les fumeurs de voir se détériorer leur santé, leur qualité de vie et leur bien-être ont été démontrés depuis longtemps. On estime que 66 000 personnes meurent chaque année du tabagisme en France.

Un cancer sur trois est dû au tabagisme. Le plus connu est le cancer du poumon, dont 90 % des cas sont liés au tabagisme actif et 5 % au tabagisme passif (dans le cas d'une exposition régulière à la fumée d'une autre personne). Mais d'autres cancers sont également liés au tabagisme : gorge, bouche, lèvres, pancréas, reins, vessie. Le cancer de l'osophage est plus fréquent en cas d'association du tabac et de l'alcool. Certaines études trouvent aussi un lien entre tabac et cancer de l'utérus.

La bronchite chronique est essentiellement due au tabagisme. Cette maladie évolue vers l'insuffisance respiratoire si l'usage du tabac n'est pas stoppé. Les crises d'asthme sont également plus fréquentes chez les asthmatiques fumeurs. L'emphysème (dilatation excessive et permanente des alvéoles pulmonaires, avec rupture de leurs cloisons) est aussi une maladie souvent liée au tabagisme.

Le tabagisme n'est pas le responsable de l'asthme, mais il en augmente l'intensité, la durée et la fréquence des crises. Il en va de même pour le tabagisme passif.

Fumer durant la grossesse comporte de multiples risques pour la grossesse elle-même et pour le développement fotal. Le plus connu est une prise de poids insuffisante du fotus, de l'ordre de 300 grammes à la naissance, principalement à cause du passage du monoxyde de carbone (CO) dans le sang du fotus, où il prend la place de l'oxygène. Ce faible poids à la naissance peut entraîner de gros problèmes lorsque le bébé naît prématurément. Cette prise de poids insuffisante se retrouve également si la femme est soumise au tabagisme passif. Elle est alors de l'ordre de 190 grammes.

Oui, c'est un phénomène tout à fait normal. Les cils bronchiques reprennent leur travail, alors qu'ils étaient bloqués par la nicotine. Ils font remonter certaines impuretés comme les goudrons qui, par leur passage, provoquent cette irritation.

L'arrêt du tabac, s'il suscite bien des difficultés, réserve souvent de bonnes surprises. Quelle que soit la quantité de tabac consommée et aussi longtemps qu'on ait fumé, il n'est jamais trop tard pour arrêter et les bénéfices de l'arrêt du tabac interviennent presque immédiatement :

Arrêter de fumer permet de retrouver le calme intérieur. Etonnant, n'est-ce pas ? Pourtant, de nombreuses personnes font cette constatation à l'arrêt du tabac. Une explication s'impose : loin d'apaiser le ressenti physique du stress, la nicotine en augmente l'effet. Par exemple, lorsqu'une personne fume, ses pulsations cardiaques sont plus rapides, sa pression artérielle augmente. C'est bien pour cela que la nicotine est une molécule classée dans les substances excitantes, et non pas dans les substances calmantes. Comment se peut-il alors que le fumeur ressente exactement l'inverse ? Il s'agit probablement d'un ensemble de phénomènes : la nicotine agit sur certaines fibres musculaires et apporte la sensation d'une détente musculaire, comme le ferait une séance de relaxation. Par ailleurs, il arrive souvent que le fumeur s'autorise une pause-détente pour fumer. Ainsi, l'effet détente est souvent associé à la cigarette plus qu'à la pause elle-même et le fumeur en arrive à attribuer à la cigarette des vertus anxiolytiques. Des recherches actuelles apporteront peut-être d'autres explications.