Base de connaissances Pôle Santé

 

La dépendance au tabac

 

 

Pourquoi est-il si difficile d'arrêter de fumer ?

La cigarette est une source de nombreux plaisirs et les fumeurs peuvent en devenir dépendants. Il existe en effet trois types de dépendance au tabac :

Seule une prise en compte conjointe des trois dépendances permet aux plus dépendants d'arrêter de fumer.

Comment savoir si l'on est dépendant physiquement à la nicotine ?

Le test de Fagerström, validé par l'ensemble des experts internationaux, permet de faire le point avec sa dépendance physique en six questions portant sur la quantité de cigarettes que l'on fume, le laps de temps qui s'écoule entre le réveil du matin et la première cigarette, la difficulté que l'on a à s'abstenir de fumer lorsqu'on est malade ou dans les zones non-fumeurs. On peut notamment le trouver dans le guide pratique de l'Inpes " J'arrête de fumer ".

Qu'est-ce que le syndrome de manque ?

Le syndrome de manque provient de la baisse brutale de la quantité de nicotine dans l'organisme par rapport à un seuil auquel le fumeur s'était habitué. Le manque de nicotine est perçu par le fumeur comme désagréable voire, dans certains cas, insupportable.

 

A quels signes reconnaît-on que l'on est en manque de nicotine ?

Il existe différentes manifestations caractéristiques du syndrome de manque ; elles ne se présentent pas forcément toutes à la fois et sont le plus souvent dissociées dans le temps. Les symptômes du manque le plus souvent cités par les fumeurs sont :

Tous ces troubles sont les principales causes des difficultés et des échecs à court terme ; ils sont essentiellement liés au manque de nicotine et peuvent être considérablement améliorés par un traitement de substitution nicotinique adapté.

Combien de temps dure le syndrome de manque ?

Une pulsion à fumer peut être forte et fréquente, mais elle ne dure jamais longtemps. Si la personne résiste ou est dans l'impossibilité de prendre une cigarette, la pulsion durera en moyenne deux minutes, puis disparaîtra et reviendra quelques instants plus tard par vagues, qui elles aussi se calmeront.

Dans une démarche d'arrêt, ces pulsions à fumer diminuent progressivement, à la fois en fréquence et en intensité, pour disparaître en quelques semaines (deux à huit selon l'importance de la dépendance physique initiale). Avec le temps, l'arrêt du tabagisme devient de plus en plus facile.

Après quelques semaines, les pulsions vont faire place à des envies moins fortes, moins violentes, qui sont moins des symptômes de manque que le souhait de prendre une cigarette, souvent déclenché par une situation particulière ou un environnement fumeur, convivial ou stressant.

Enfin, après quelques mois d'arrêt, les choses s'améliorent. De nouvelles habitudes se consolident. On se sent de mieux en mieux. Les envies de cigarettes vont disparaître et être remplacées par des pensées, sorte de souvenir nostalgique du plaisir que procure une cigarette. Comme l'évocation d'un moment plaisant vécu des années auparavant, la pensée d'une cigarette va elle-même disparaître sans effort, pour peu qu'on s'occupe ou se tourne vers autre chose d'agréable.


 


Pulsions fortes Envies Pensées



Arrêt A près 1 mois d'arrêt Après 3 à 6 mois d'arrêt

 

 

Pour en savoir plus :

Aubin H.-J., Dupont P., Lagrue G. Comment arrêter de Fumer ? Paris : Odile Jacob, 2003.

Le Maître B. Le tabac en 200 questions. Milan : De Vecchi, 2003.

 

 

Réalisé en collaboration avec l'Office français de prévention du tabagisme (OFT)