Base de connaissances Pôle Santé

 

 

 

ANNEXES

 

 

 

ANNEXE  1 :  Enquête : les français et le don  (enquêtes menées par l'EFG)

 

 

ANNEXE 2 : Le don de moelle osseuse

 

 

ANNEXE 3 : Le don d'organes après la mort

 

 

ANNEXE 4 : La loi de bioéthique relative au consentement présumé

 

 

ANNEXE 5 : L'agence de Biomédecine et ses actions de communication entreprises jusqu'en 2006

 


 

ANNEXE 1

Enquête :  Les français et le don

 

Voici quelques points qui ressortent de différentes enquêtes menées par l'Etablissement français des Greffes auprès des français sur le don (Sondage Louis Harris 2005 réalisé suite à la campagne du 22 juin)

 

è Les français se déclarent à 90% en faveur du don d'organes et de tissus :

- 69% sont favorables au prélèvement d'organes et de tissus sur eux-mêmes

- 59% sont favorables au prélèvement d'organes et de tissus sur leurs proches

 

è Ceux qui sont le plus en faveur ont entre 35 et 49 ans. On retrouve cette même population comme étant la plus favorable au prélèvement sur leurs proches. Les personnes âgées sont les plus réticentes.

 

è Les catégories sociales défavorisées et moyennes ont une opinion moins favorable au don que les catégories supérieures qui sont les plus favorables au don de leurs organes.

Il y a une relation directe entre le niveau d'études et l'opinion favorable au prélèvement. «Un bon niveau d'étude protège contre l'irrationalité du rapport à la mort et légitime le bien fondé du don d'organes».

 

è Même si les résultats des campagnes 2003 à 2006 sont encourageants, les français parlent peu du don d'organes et de tissus en famille. En discuter en famille revient à mettre ses proches dans la situation d'envisager leur propre mort et celle des leurs. Or, actuellement, et pour des raisons multiples mais dont l'un des facteurs importants tient au progrès de la médecine, la mort est devenue un sujet tabou. En 2005, sur les 83 % des personnes qui ont pris position pour ou contre le don d'organes, 38% d'entre elles ont fait part de leur position à leurs proches.

 

è Les proches respecteraient la volonté du défunt s'ils la connaissaient (ceci est avancé aussi par le personnel médical menant les entretiens). La volonté exprimée du défunt avant son décès et le recueil de son témoignage affirmé évite à la famille d'aller contre cette volonté, même si celle-ci est opposée au prélèvement. Aller à l'encontre de la volonté du défunt apparaît, pour la famille, comme le non-respect d'un « testament ».

 

è On sait aussi qu'il y a actuellement un fossé entre l'intention de donner et l'expression d'une décision. 2,4% de la population seraient détenteurs d'une carte de donneur et elle est rarement trouvée lors d'un décès brutal et inattendu.

Cependant, des millions de cartes ont été distribuées, 20 000 000 en ce qui concerne l'Agence et des millions par les associations. Il est vrai que le message est d'abord de transmettre sa position à sa famille et que la carte n'a pas de valeur légale. L'Agence de la biomédecine est consciente que la carte interfère avec le message de la transmission à ses proches, mais il est difficile de supprimer cet outil. En effet, l'expression de l'opposition au don d'organes se matérialise par une inscription sur le registre national des refus contrairement à l'acceptation qui ne se manifeste par aucun document. De plus, les associations utilisent la carte de donneurs qu'elles éditent comme une contrepartie à l'inscription de leurs membres. Enfin, la carte reste un outil de communication largement diffusé et sollicité par le grand public.

 

Ces enquêtes montrent aussi qu'il est fondamental de laisser une liberté de choix et que chacun doit pouvoir revenir sur sa décision à tout moment. La notion de contrainte par rapport à la prise de position doit absolument être évitée.

Le message délivré doit éviter toute notion de culpabilité. Il est également important de respecter l'indécision.

 

On ressent le besoin d'une démarche progressive en ce qui concerne la décision de donner ou non, démarche que l'on peut schématiser en 3 phases sans que celles-ci soient arrêtées dans le temps : une phase informative, une phase de réflexion et une phase de prise de position.

 

Les principaux freins exprimés par le public sont provoqués par :

- la compréhension difficile de la mort encéphalique. A cette notion, on peut relier la modification de l'aspect extérieur du cadavre. Dans l'éventualité d'un prélèvement, le corps du défunt étant maintenu en respiration artificielle,  l'aspect extérieur est celui d'un corps chaud, rose et non rigide ;

- une inquiétude quant à la restitution du corps 

- une ignorance sur la position des confessions religieuses de France (il semblerait néanmoins que cet argument, souvent mis en avant par les familles, soit davantage un refuge pour ne pas donner son accord lorsque la volonté du défunt n'est pas connue) ;

- le morcellement du corps.

 

Les dispositions juridiques ou d'organisation qui peuvent générer la confiance

q       Confiance dans l'Etat

La gestion de l'activité de prélèvement et de greffe par un organisme public national de l'Etat / La loi de bioéthique et l'expression du consentement /Les règles de répartition et d'attribution des greffons (gestion de la liste d'attente) / La sécurité sanitaire.

 

q       Confiance dans les Etablissements de Santé en tant qu'institution

 

q       Confiance dans le personnel des Etablissements de Santé

- Règles de Bonnes Pratiques / Diagnostic et constat de la mort / Professionnalisme du personnel accueillant les familles en situation de deuil / Attention particulière portée au corps en vue de sa restitution.

 

 

 

 

Quelles peuvent être les motivations à donner ?

- Le résultat des greffes,

- La mort "utile" : sauver ou prolonger des vies,

- La connaissance de quelqu'un en attente de greffe,

- Le manque de greffons qui entraîne la mort de près de 200 personnes chaque année.

 

Arguments pouvant amener à réfléchir au sujet

- Un membre de votre famille, ou vous même, pourrait un jour avoir besoin d'être greffé" (pour) car la probabilité de recevoir est bien supérieure à celle de donner ses organes et tissus.

 

Arguments pouvant mener à une transmission de sa volonté aux proches

- Votre famille n'aura pas à exprimer une opinion à votre place" (pour ou contre) ; Soulagez votre famille de cette décision en la prenant vous-même.

 

 

 


 

ANNEXE 2


Le Don de moelle osseuse           

 

Eléments de contextes

 

Le don de moelle osseuse est un don du vivant. Il est donc volontaire. Il est aussi anonyme et gratuit.

Environ 3 000 greffes de moelle osseuse sont réalisées chaque année en France, dont 1 000 sont des allogreffes, c'est à dire des greffes réalisées à partir de cellules d'un tiers donneur.  Sur ces 1 000 allogreffes, environ 700 sont des greffes apparentées, c'est à dire avec un donneur familial.

Les 2 000 autres sont des autogreffes, c'est à dire des greffes réalisées à partir de cellules de la personnes greffée elle-même. Chaque année, on compte environ 300 personnes greffées avec des cellules provenant d'un donneur non apparenté et anonyme, qui est inscrit sur le fichier national des volontaires au don de moelle osseuse.

 

Les donneurs volontaires non apparentés de moelle osseuse, dans tous les pays, sont répertoriés dans un registre. Ces registres nationaux sont interconnectés entre eux. Pour mieux répondre aux besoins des patients, l'Etat a engagé en 2005 un plan d'action sur dix ans visant à rendre accessible l'allogreffe de moelle osseuse à davantage de malades. Le recrutement de 100 000 nouveaux donneurs pour le Registre français est programmé, à raison d'un recrutement de 10 000 nouveaux donneurs par an pendant dix ans.

 

Le don de moelle osseuse : pour qui et pourquoi ?

Pour guérir certaines maladies graves et notamment des maladies hématologiques malignes comme les leucémies, le médecin dispose de divers moyens thérapeutiques, dont l'allogreffe de moelle osseuse, c'est à dire à partir d'un greffon provenant d'un donneur anonyme non-apparenté.

 

10 millions de donneurs pour chaque patient

L'ensemble des Registres de volontaires au don de moelle osseuse sont regroupés dans une association appelée World Marrow Donor Association (56 pays, dont la France). Ils représentent 10 millions de volontaires au don de moelle osseuse. Ces Registres forment un réseau qui communique en temps réel. Ils offrent à tous les patients qui ont besoin d'une greffe de moelle osseuse, qu'ils soient de France ou d'un autre pays, les meilleures chances de trouver le meilleur donneur parmi les 10 millions de personnes prêtes à donner les cellules de leur moelle osseuse. Le Registre français représente 140 000 volontaires au don.

 

Devenir volontaire au don de moelle osseuse : d'abord inciter à la réflexion

Pour devenir donneur, il faut remplir trois conditions :

-       être en bonne santé ;

-       avoir moins de 50 ans lors de l'inscription, même si l'on peut ensuite donner jusqu'à 60 ans ;

-       accepter de se soumettre à un entretien médical poussé sur ses antécédents médicaux et sur son mode de vie.

 

Avant toute démarche, il faut souligner l'importance de s'informer sur le sujet, d'y réfléchir et de laisser mûrir sa décision. Plusieurs modes d'accès à l'information sont à l'heure actuelle disponibles pour le public :

-       un site Internet www.agence-biomedecine.fr

-       les numéros de téléphone des centres donneurs, qu'on trouve actuellement sur le formulaire d'engagement volontaire initial jeté dans la brochure d'information de l'Agence de la biomédecine.

-       un numéro vert 0 800 20 22 24 pour se procurer gratuitement une brochure d'information de l'Agence de la biomédecine sur le don de moelle osseuse « Le don de moelle osseuse : se décider aujourd'hui, s'engager pour longtemps »

 

Lutter contre des  idées fausses sur la moelle osseuse

Le thème du don et de la greffe de moelle osseuse est parfois traité de manière incorrecte par les médias. Ce thème est donc mal connu du grand public. Les idées fausses qui circulent peuvent engendrer des a priori négatifs et des attitudes de rejet. Parmi les idées fausses qui circulent, on peut trouver :

-       On trouvera toujours un donneur pour un patient.

-       La moelle osseuse est l'équivalent de la moelle épinière.

-       La groupe sanguin a de l'importance dans l'identification d'un donneur compatible.

-       La notion d'attente pour la greffe de moelle osseuse a le même sens que pour la greffe d'organe.

-       La greffe de moelle osseuse est la seule thérapeutique pour un malade.

-       On peut donner sa moelle osseuse à quelqu'un qu'on connaît.

 

Ce thème est souvent abordé par des parents qui, confrontés à l'absence de donneur compatible identifié pour leur enfant souffrant, font des appels au recrutement de nouveaux donneurs de moelle osseuse via les media. Ces appels  peuvent être dommageables pour l'accueil des donneurs potentiels et par conséquent l'activité de greffe s'ils ne sont pas accompagnés. En effet, ils peuvent provoquer involontairement un afflux brutal d'appels téléphoniques ou de visiteurs vers les centres donneurs, lesquels, n'y étant pas préparés, ne peuvent pas alors assurer une qualité d'accueil suffisante, voire peuvent même retarder la convocation en vue d'un prélèvement éventuel de donneurs déjà informés et dont le premier entretien médical a déjà été programmé.

 

Le parcours du donneur de moelle osseuse

1 - L'inscription en tant que « volontaire » au don de moelle osseuse

Pour un don de moelle osseuse, le volontaire remplit et renvoie le formulaire « engagement volontaire initial » au Registre national des volontaires au don de moelle osseuse appelé « Registre France Greffe de Moelle ». Ce Registre est intégré à l'Agence de la biomédecine.  Le formulaire est ensuite transmis au centre donneur le plus proche du lieu de résidence du volontaire qui, après quelques jours voire quelques semaines d'attente pour le volontaire, prend contact avec ce dernier pour fixer un rendez-vous en fonction des plannings. Une fois l'entretien médical préalable et le typage HLA réalisés, le volontaire au don de moelle osseuse est concrètement inscrit sur le registre français. Il y a en France 33 centres donneurs dont les deux tiers dépendent de l'Etablissement Français du Sang. Le dernier tiers regroupe des centres donneurs rattachés à des hôpitaux.

En termes de vocabulaire, on dit communément « donneur » de moelle osseuse alors qu'il s'agit de  « volontaires au don » de moelle osseuse. Les volontaires choisissent de s'inscrire sur le Registre français et ne deviennent « donneurs » que s'ils ont effectivement été prélevés après s'être inscrits en tant que volontaires, ce qui est relativement rare.

2 - Le prélèvement

Quand un médecin a besoin de la moelle osseuse d'un donneur non apparenté pour un de ses patients, il confie à la direction du Registre France Greffe de Moelle la recherche de donneurs potentiellement compatible avec son patient. La recherche se fait sur le Registre français et dans le même temps sur l'ensemble des Registres mondiaux.

Ces donneurs potentiels sont convoqués pour des examens sanguins. Sur l'analyse de ces résultats, le meilleur donneur sera retenu. La moelle osseuse est prélevée sous anesthésie générale par ponction dans les os du bassin. La moelle osseuse est un tissu vivant qui se régénère rapidement.

 

La communication sur le don de moelle osseuse

ð      Etre volontaire au don de moelle osseuse est un acte d'engagement non évident.

ð      La communication doit valoriser le volontaire au don de moelle osseuse et sa motivation à être donneur.

 

Objectif  :

1. apporter de la visibilité au sujet de la moelle osseuse, faire une place à la moelle osseuse dans l'ensemble des sujets santé

2. aider au recrutement de 10 000 nouveaux donneurs de moelle osseuse par an. Aujourd'hui, ce quota est difficile à atteindre.

Ø      Attention, le programme court ne doit pas conduire à un afflux immédiat trop important de volontaires au don qui ne seraient pas accueillis dans les centres donneurs dans les meilleures conditions. L'objectif est donc davantage de valoriser la démarche du don.

 

Messages :=> Un malade a peut être besoin de vous pour guérir, et de vous seul.

Messages de la brochure d'information de l'Agence de la biomédecine et des panneaux d'accueil :

« Le don de moelle osseuse : se décider aujourd'hui, s'engager pour longtemps »

« Un don de votre moelle osseuse, c'est beaucoup d'espoir pour un malade »

 

Cible :

-       cible : hommes et femmes de 18 à 50 ans (âge limite d'inscription sur le Registre, en sachant qu'une fois inscrit sur le Registre, le volontaire peut donner jusqu'à l'âge de 60 ans)

-       cour de cible : plus particulièrement hommes de moins de 40 ans ou donneurs d'origines géographiques diverses (Constat d'un déséquilibre dans le Registre français)

Aujourd'hui, la stratégie de recrutement retenue pour le Registre français vise à en améliorer la qualité car un certain déséquilibre est constaté :

-       La proportion de femmes inscrites est de 60 % et 60 % des hommes de ce fichier ont plus de 40 ans. Le recrutement cherche donc à intégrer plus volontiers mais non exclusivement des hommes de moins de 40 ans.

-       La France dispose d'une population qui s'est enrichie au fil des siècles des apports des populations migrantes. Les antigènes HLA y sont très divers et constituent une véritable richesse. Aussi le recrutement cherche à intégrer plus volontiers mais non exclusivement des donneurs d'origines géographiques diverses.

 

ATTENTION : Il ne s'agit pas d'être excessif en ne recrutant que vers le cour de cible, c'est à dire des hommes de moins de 40 ans ou des donneurs d'origines géographiques diverses et/ou issus de familles migrantes,  mais plutôt de rééquilibrer le recrutement. Les femmes, et notamment les jeunes femmes, sont aussi des donneuses recherchées.

De plus il faut savoir que, pour ne pas décourager ni exclure un volontaire au don de moelle osseuse, un centre donneurs ne refusera pas de prendre en charge et d'inscrire une femme motivée de plus de 40 ans et d'origine française métropolitaine.  Pour pallier cette difficulté, l'Agence de la biomédecine souhaite faire venir, notamment à la suite d'actions d'information et de communication menées en amont, des volontaires aujourd'hui peu présents dans le fichier français vers les centres donneurs qui pourront les accueillir.

 

Le ton :

Etre rassurant.

Etre accrocheur plutôt qu'explicatif.

Pas de culpabilité.

Pas d'autoritarisme.

 

Les porte-parole :

Les personnes greffées et les donneurs ayant donné peuvent être des porte-parole positifs du don.

 

Eléments à éviter : La notion d'urgence et le besoin d'atteindre les quotas 

Le recrutement de 100 000 nouveaux donneurs pour le Registre français a été programmé pour une durée de dix ans, à raison d'un recrutement de 10 000 donneurs par an. Cet objectif d'augmentation du nombre de donneurs résulte d'un travail scientifique mené par les médecins de la greffe de moelle osseuse. En effet, planifier pendant dix ans un recrutement contrôlé permet une réévaluation régulière du recrutement utile pour les patients. Les innovations thérapeutiques peuvent conduire à prendre en charge différemment certains patients pour qui la greffe de moelle osseuse faisait d'emblée partie, auparavant, du projet de traitement. Il n'y a donc pas de notion d'urgence liée au traitement de la maladie. Ce n'est pas parce que les quotas ne sont pas atteints que des malades sont en danger. De plus, le rythme d'augmentation de 10 000 donneurs par an tient compte également des capacités d'accueil des centres donneurs et permet aux médecins des centres donneurs de maintenir un haut niveau de qualité au moment où ils reçoivent les volontaires au don.

Il est donc important de provoquer une augmentation progressive du nombre de donneurs au don de moelle osseuse, sans phénomène « d'alerte ».

Eléments à considérer : un engagement fort et durable

Les personnes s'inscrivant actuellement sur le Registre français de volontaires au don de moelle osseuse doivent prendre conscience que l'engagement qu'ils prennent doit être non seulement réfléchi mais aussi fort et durable.

 

Trouver un donneur et un receveur n'appartenant pas à la même fratrie et dont les caractéristiques génétiques et tissulaires sont suffisamment proches pour autoriser la greffe est très rare du fait de la complexité du système HLA. Il y a une chance sur un million de trouver un donneur compatible lorsque la compatibilité est recherchée entre deux individus pris au hasard. Quand cette correspondance est trouvée, il existe alors un réel espoir pour le patient, qui compte effectivement sur le donneur pour qu'il donne sa moelle osseuse. Lorsqu'une personne est inscrite dans le Registre français, elle l'est également dans les Registres internationaux..

 

On peut très vite faire appel à un volontaire inscrit, un mois après son inscription, mais aussi beaucoup plus tard, après plusieurs années, ou peut être jamais Accepter l'inscription, c'est accepter cette contrainte comme accepter, peut-être, de n'être jamais appelé. C'est pourquoi l'engagement que prend un donneur en s'inscrivant sur le fichier français des donneurs volontaires de moelle osseuse doit être fort et durable. Son engagement est révocable à tout moment sans justification.

 

Les outils pour le recrutement des volontaires au don de moelle osseuse aujourd'hui

- formulaire d'engagement volontaire initial encarté dans les brochures d'information de l'Agence de la biomédecine sur la moelle osseuse pour s'inscrire sur le registre.

- brochures distribuées par les centres donneurs, les associations,

- le numéro vert

- le site Internet de l'Agence de la biomédecine. L'ABM dispose du nom de domaine « dondemoelleosseuse.fr ».

 

Motivations et freins au don de moelle osseuse

Les motivations :

- l'évocation d'une maladie grave peut provoquer une émotion qui pousse à réfléchir au don de moelle osseuse et éventuellement à se porter volontaire.

- l'annonce d'une personne malade dans son entourage proche (famille) ou lointain (par exemple famille d'un collègue) sensibilise fortement le futur donneur, qui prend conscience que « ça pourrait m'arriver à moi aussi ».

 

Les freins ou les hésitations :

- la peur de bousculer son organisation quotidienne dans un délai plutôt court si un prélèvement est envisagé (le don de moelle osseuse demande environ 48 heures d'hospitalisation, souvent suivie par une période de convalescence). C'est plus l'aspect organisationnel et logistique qui est vécu comme une contrainte et comme un obstacle à la décision de se porter volontaire que l'opération de prélèvement elle-même.

- l'engagement sur le long terme.

- les peurs médicales: l'angoisse des piqûres et des prises de sang, la peur de souffrir, la peur de l'anesthésie.

 

Quelques chiffres sur le don de moelle osseuse non apparenté en France et dans le monde

Le don de moelle osseuse en France :

-       Au 31 décembre 2004, 129 042 donneurs étaient inscrits sur le Registre des donneurs France Greffe de Moelle, ils sont actuellement près de 140 000.

-       Le Registre France Greffe de Moelle a été sollicité pour 1 165 patients en France et 11 392 à l'étranger en 2005.

-       556 patients nationaux ont été greffés au cours de l'année 2005 dont 79 avec des donneurs nationaux et 303 avec des donneurs internationaux.

 

Le don de moelle osseuse dans le monde :

-       Au 31 décembre 2004, 9 366 921 donneurs étaient inscrits sur l'ensemble des Registres internationaux. Ils sont actuellement 10 millions.

-       Les Registres internationaux ont été sollicités pour 24 575 patients de tous les pays en 2004.

-       7 266 patients sont greffés au cours de l'année 2004 dont 4702 avec des donneurs issus des Registres de leurs propres pays et 2564 avec des donneurs internationaux.

 


ANNEXE 3

 

Le don d'organes après la mort

 

 

Eléments de contexte

 

Très peu de personnes décèdent en état de mort encéphalique. On en recense actuellement environ 3000 et il est a priori impossible de les identifier. La mort encéphalique est une notion difficile à accepter. A cette notion, on peut relier la modification de l'aspect extérieur du corps : dans l'éventualité d'un prélèvement, le corps du défunt étant maintenu en respiration artificielle, l'aspect extérieur est celui d'un corps chaud, rose en non rigide. On utilise d'ailleurs l'expression de « réanimation du donneur » pour signifier la prise en charge médicale en vue d'un prélèvement de la personne décédée.

 

Le thème du don d'organes est encore considéré par le public comme étant un sujet personnel. Aborder ce sujet en famille revient à évoquer sa propre mort et celle de nos proches. C'est un acte considéré comme difficile et lourd.

Il est essentiel que la population comprenne et réalise que, lorsqu'un don d'organes est envisagé, leur témoignage sera recueilli par l'infirmier ou l'infirmière faisant partie de l'équipe en charge des prélèvements (la coordination hospitalière des prélèvements). C'est une étape incontournable dans le processus du prélèvement. Il faut donc tout mettre en ouvre pour que les familles réalisent cette situation concrète et connaissent la position des uns et des autres.

 

Les coordinations hospitalières, qui sont en contact avec les familles en deuil, accueilleront ces familles et mèneront l'entretien avec tout le professionnalisme requis pour cette délicate mission et pour laquelle elles sont particulièrement formées. Mais elles prendront toujours en compte cette immense douleur et les prélèvements se feront toujours dans le respect des familles ; en pratique, les prélèvements ne sont pas réalisés si les familles y sont opposées.

 

Après un prélèvement, certaines familles de donneurs ne veulent plus entendre parler du don d'organes . Beaucoup n'acceptent pas de témoigner de ce qu'elles ont vécu. Il est difficile, pour les coordinatrices hospitalières, d'identifier les familles qui souhaitent ou non recevoir, de façon anonyme, les remerciements des receveurs.

 

Il existe en France le registre national des refus, registre automatisé géré par l'Agence de la biomédecine. Il est automatiquement consulté par les équipes médicales avant de recueillir la non opposition du défunt auprès des proches. La loi du consentement présumé implique donc qu'il n'existe pas de registre pour les personnes en faveur du don d'organes. L'inscription au registre national des refus est possible dès l'âge de treize ans.

 

En ce qui concerne le prélèvement sur mineurs, celui-ci ne peut avoir lieu qu'à condition que chacun des titulaires de l'autorité parentale ou le tuteur y consente par écrit.

 

 

Résultats d'une enquête qualitative menée en 2004 auprès des porte-parole, leader d'opinion et  grand public:

- Le sujet du don d'organes nécessite un temps de réflexion qui peut se décomposer comme suit :

Un temps d'information et de réflexion ;

Un temps de prise de décision ;

Un temps de transmission de cette décision ses proches.

 

- Il est naturel de traverser une période d'indécision qui doit être respectée

 

- Cette enquête montre aussi qu'il est fondamental de laisser une liberté de choix et que chacun doit pouvoir revenir sur sa décision à tout moment.

 

- La notion de contrainte par rapport à la prise de position doit absolument être évitée.

 

- Le message délivré doit éviter toute notion de culpabilité.

§  C'est une démarche intime et parfois anxiogène qui demande à chacun d'entre  nous d'évoquer sa propre mort ou d'envisager celle de ses proches.

§  Enfin, les professionnels de santé ainsi que l'hôpital apparaissent comme des interlocuteurs légitimes et attendus sur le sujet.

 

Cette étude intégrait notamment 2 focus group (15 -18 ans et 20 -30 ans) qui ont permis de soulever les points suivants :

§      La cible des 16 - 25 ans se sent, dans son ensemble, concernée et est réceptive au sujet.

§      Cette population n'estime cependant pas être un « levier de communication » pour faire émerger le sujet au sein de la cellule familiale.

§      Le milieu scolaire peut être un lieu de mise à disposition de l'information de façon facultative qui n'oblige personne à participer ; le sujet du don d'organes auprès de cette cible se doit d'être traité de façon informative, sans contrainte.

 

communication sur le don d'organes après la mort

 

Communiquer pour faire face à la pénurie

La greffe d'organes est une thérapeutique maîtrisée, efficace et inégalée. Elle est souvent vitale (foie, cour, poumons, pancréas). Chaque année, 12 000 malades environ, ont besoin d'une greffe d'organes pour vivre, ou mieux vivre. Seulement 4300 d'entre eux seront greffés.  Nous sommes donc en situation de pénurie.

Parmi les prélèvements d'organes envisageables, 31% ne peuvent avoir lieu pour cause de refus manifesté par les familles. Les raisons de ces refus sont diverses, en partie identifiées. L'information des citoyens sur le don d'organes ne peut pas résoudre ce problème de refus, mais elle peut tenter de participer à sa diminution.

 

Message: don d'organes, donneur ou pas, je le dis à mes proches

Le message a faire passer est le suivant : si vous décédez en état de mort encéphalique, état très rare, un médecin demandera à votre famille si vous êtes opposé au don de vos organes. Dites à votre famille la réponse qu'elle devra donner. Ne laissez pas quelqu'un décider à votre place après votre mort du don de vos propres organes, en vue de greffe. Ne laissez pas votre famille seule devant ce choix difficile. Ne faites pas supporter à votre famille le poids d'une telle décision.

Donner un  seul message : la transmission de sa volonté à ses proches

Eviter d'ajouter à ce message  la carte de donneur et l'inscription sur le registre national des refus.

La carte de donneur n'a aucune valeur légale et va, dans son fonctionnement,  à l'encontre du partage de l'information en famille. Des dizaines de millions de cartes de donneurs ont été distribuées. On les retrouve très rarement sur les donneurs.

 

Le ton : L'Agence de la biomédecine a pris le parti de communiquer auprès du grand public sur un ton neutre, laissant la liberté à chacun de prendre une position pour ou contre le don de ses propres organes, et en respectant l'une ou l'autre position. Le bien fondé de ce parti pris a été vérifié dans le cadre d'une étude menée par I et E consultants en 2004.

 

La cible

Rien ne permet de prédire quelles sont les personnes qui décéderont en état de mort encéphalique (accident vasculaire cérébral, accident de la voie publique, suicide..). Ces personnes  sont très peu nombreuses : 3000 environ sont recensées en état de mort encéphalique chaque année sur 350 000 décès à l'hôpital. 1400 ont été prélevées en 2005.

Il faut donc informer environ 40000000  de citoyens pour que ces 3000 personnes et leurs familles aient été informées sur le don d'organes. La moyenne d'âge des personnes prélevées est aujourd'hui de 49 ans. La majorité se trouve entre 40 et 60 ans. Ce sont donc le plus souvent des pères et mères de famille ayant encore des enfants autour d'eux. C'est la raison pour laquelle l'Agence de la biomédecine a pris comme cour de cible les 40-60 ans.

 

Eléments à considérer :  La confiance 

La confiance est une notion clé dans le domaine de la greffe et restaurer une confiance ébranlée a été la première mission de l'Etablissement français des Greffes. Elle se construit bien en amont du prélèvement en considérant tous les  composantes de la greffe (gestion de la liste d'attente, répartition des greffons, qualité des greffons transplantés, résultats des greffes, sécurité sanitaire, accueil des familles lors d'un décès, constat de mort encéphalique, restitution du corps..).

Mais cette confiance se cristallise au moment où un prélèvement peut être envisagé.  La décision finale est d'une extrême fragilité puisque les familles qui le vivent sont à ce moment là totalement dans l'affectif et non plus dans le rationnel. La tâche des coordinations hospitalières est alors extrêmement délicate.

Il est indispensable que la communication développe ce climat de confiance dans le corps médical et dans l'organisation du domaine de la greffe.

 

Porte parole : Les personnes greffées peuvent être des porte paroles très positifs du don.

 

Paradoxes du don d'organes :

On utilise les mêmes expressions « don d'organes » ou « donneur d'organes » pour deux situations qui n'ont rien à voir :

-          quelqu'un qui  accepte l'idée d'être un jour prélevé s'il venait à décéder

-          une personne décédée qui a réellement été prélevée et  sa famille.

 

Les principaux freins exprimés par le public :

- la compréhension difficile de la mort encéphalique.

- une inquiétude quant à la restitution du corps ;

- une ignorance sur la position des confessions religieuses de France (il semblerait que cet argument soit davantage un refuge pour ne pas donner son accord lorsque la volonté du défunt n'est pas connue) ;

- le morcellement du corps.

 

Les motivations possible

- Le résultat des greffes

- La mort "utile" : sauver ou prolonger des vies,

- La connaissance de quelqu'un en attente de greffe,

- Arguments pouvant mener à une transmission de sa volonté aux proches : "Votre famille n'aura pas à exprimer une opinion à votre place" (pour ou contre) ; Soulagez votre famille de cette décision en la prenant vous-même.

 

Outils d'informations disponibles

-          le mini site Internet sur le don d'organes : « dondorganes.fr »

-          un n° vert (0800 20 22 24)  pour l'envoi d'un document d'information.

ANNEXE 4 :

 

La loi de bioéthique relative au consentement présumé

 

 

La loi indique que : Toute personne majeure est considérée consentante au prélèvement de ses organes et tissus après sa mort, sauf si elle manifeste son refus de son vivant.

 

Si le médecin n'a pas directement connaissance de la volonté du défunt, il doit s'efforcer de recueillir auprès des proches l'opposition au don d'organes éventuellement exprimée de son vivant par le défunt, par tout moyen, et il les informe de la finalité des prélèvements envisagés.

 

En ce qui concerne le prélèvement sur mineurs, celui-ci ne peut avoir lieu qu'à condition que chacun des titulaires de l'autorité parentale ou le tuteur y consente par écrit. Toutefois, en cas d'impossibilité de consulter l'un des titulaires de l'autorité parentale, le prélèvement peut avoir lieu à condition que l'autre titulaire y consente par écrit.

 

Il existe en France le registre national des refus, dont l'inscirption est autorisé dès l'âge de treize ans. Ce registre automatisé est géré par l'Agence de la biomédecine. Il est automatiquement consulté par les équipes médicales avant de s'efforcer de recueillir de la non opposition du défunt auprès des proches.

 

Deux facteurs essentiels peuvent favoriser l'augmentation nécessaire des prélèvements :

1 - L'amélioration du recensement est essentiellement tributaire de l'organisation hospitalière et de l'identification des filières de soins menant au prélèvement. Les mesures récentes prises dans le cadre du « plan greffe » qui augmentent les ressources hospitalières dédiées au prélèvement permettent d'espérer atteindre une cette amélioration.

Les nouvelles dispositions prises lors de la révision des lois de bioéthique en août 2004 sont également favorables au développement du recensement. En effet, elles indiquent que :

- « l'activité de prélèvement et de greffe est priorité nationale » ;

- « le prélèvement d'organes est une activité médicale » ;

- « tous les établissements de santé qu'ils soient autorisés ou non, participent à l'activité de prélèvement d'organes, de tissus ou de cellules en s'intégrant dans les réseaux de prélèvement ».

 

2 - La diminution du taux de refus dépend à la fois de l'organisation hospitalière, de la formation des personnels en charge de l'accueil des familles et de l'information préalable du public.

Les causes de la mort encéphalique sont toujours brutales : les plus fréquentes sont les accidents vasculaires cérébraux, accidents de la route, suicides. Un donneur potentiel décède nécessairement au sein d'un service de réanimation. L'activité cardiaque et la respiration sont maintenues artificiellement. Ceci permet aux organes de recevoir l'oxygène indispensable à leur fonctionnement. Ce maintien artificiel de l'activité cardiaque n'est possible que l'espace de quelques heures.Le prélèvement est donc soumis à un impératif d'urgence qu'il est difficile pour la famille d'accepter. Elle doit alors dépasser une douleur brutale et violente pour accéder à une compréhension rapide de la demande qui lui est faite. D'où l'importance d'avoir été informé au préalable et de connaître la volonté du défunt. La famille, en effet, n'a pas de droit à s'opposer, en son nom propre, mais doit témoigner de la volonté du défunt.

 

La limite d'âge pour être prélevé est essentiellement dépendante de l'état biologique des organes, mais reste néanmoins située aux environs de 60 ans pour le cour et les poumons. Les reins et le foie peuvent être prélevés sur des personnes plus âgées.

 

La situation est différente dans le domaine des tissus puisque, outre le prélèvement sur sujets en état de mort encéphalique, certains greffons tissulaires peuvent être prélevés à la morgue. Le nombre de personnes que l'on peut prélever est donc beaucoup plus important. Il n'y a pas de limite d'âge pour le prélèvement de cornées. Contrairement aux organes, les tissus sont transformés et conservés dans des banques de tissus auprès desquelles les établissements de santé s'adressent pour s'approvisionner.

 

Les prélèvements se font dans des établissements de santé autorisés par le ministre. Les autorisations de greffe d'organes sont attribuées à des équipes hospitalières dans des hôpitaux universitaires. Les hôpitaux généraux peuvent faire des greffes de tissus mais aucune greffe d'organes. Les équipes de prélèvement de ces hôpitaux généraux ne voient donc pas le bénéfice (greffe) lié au prélèvement. C'est une difficulté importante sur le plan psychologique et de la motivation.

Certains coordinateurs hospitaliers s'expriment par exemple, en disant que le dossier de prélèvement  n'est vraiment fermé que lorsqu'ils ont reçu, de la part des hôpitaux greffeurs, des nouvelles des personnes greffées.

Le courrier de soutien et remerciements aux équipes de prélèvement de la part des équipes de greffes est plus fréquent, mais pas encore généralisé.

 

 

La greffe a amené à l'hôpital un changement important. Une activité de soins est traditionnellement apportée à un malade, à une personne vivante. La greffe a imposé une modification à ce comportement : il s'agit maintenant d'apporter des soins à une personne décédée pour permettre un prélèvement, puis une greffe dans les meilleures conditions possible. Il est aisé d'imaginer le changement que cette thérapeutique génère dans l'esprit des soignants et la difficulté qu'ils peuvent avoir à l'intégrer.

 

 


 

ANNEXE 5


L'Agence de la biomédecine

et ses actions de communications entreprises jusqu'en 2006

 

L'agence de biomédecine 

 

Placé sous tutelle du Ministère chargé de la Santé, l'Agence de la biomédecine est un établissement public administratif de l'Etat créé par la loi de bioéthique du 6 août 2004. Elle a repris, depuis le 10 mai 2005, les activités placées depuis dix ans sous la responsabilité de l'Etablissement français des Greffes : le prélèvement et la greffe d'organes, de tissus et de cellules et s'est vu confier les activités d'aide médicale à la procréation, d'embryologie et de génétique humaines. Elle est la seule agence en Europe à rassembler ces quatre domaines. Avec cette création s'opère le rapprochement entre différentes activités thérapeutiques et diagnostiques, qui toutes partagent au moins deux caractéristiques : une expérience de l'utilisation des éléments du corps humain d'une part, et une forte dimension éthique d'autre part, qui exigent un encadrement spécifique et une transparence à l'égard des professionnels et du public.

 

L'Agence se voit notamment confier les missions suivantes :

-          suivre, évaluer et contrôler les activités thérapeutiques et biologiques relevant de ses compétences et veiller à leur transparence

-          participer à l'élaboration de la réglementation des activités relevant de ses prérogatives

-          délivrer les autorisations pour les recherches in vitro sur l'embryon et les cellules embryonnaires et pour la conservation de cellules souches embryonnaires à des fins de recherches 

-          autoriser les échanges de cellules reproductives et de cellules souches embryonnaires avec des pays tiers destinés à la recherche

-          délivrer les autorisations nécessaires à la réalisation du diagnostic biologique prénatal par les établissements de santé

-          agréer les praticiens réalisant des examens génétiques

-          reprendre à son compte l'ensemble des activités de l'Etablissement français des Greffes en matière de prélèvement et de greffe

-          gérer avec toutes les garanties requises les fichiers nécessaires à la gestion et au suivi des activités thérapeutiques relevant de sa compétence

-          promouvoir le don d'organes, de tissus et de cellules issus du corps humain, ainsi que le don de gamètes (sperme et ovules).

 

Les instances de l'Agence de la biomédecine 

Placée sous la responsabilité d'un directeur général nommé par décret, l'Agence de la biomédecine est dotée d'un Conseil d'Administration composé de représentants des ministères de tutelle, d'établissements publics administratifs à caractère sanitaire et de personnalités qualifiées dans les domaines de compétence de l'Agence.

L'Agence de la biomédecine dispose aussi d'un Conseil d'orientation, instance d'expertise et de proposition, qui veille à la cohérence de la politique médicale et scientifique de l'Agence et garantit le respect des principes juridiques applicables à ses activités. Il est composé d'élus, d'experts scientifiques dans les domaines d'activités de l'Agence, de personnes qualifiées ayant une expérience dans les domaines de l'Agence, dans le domaine des sciences sociales et sciences humaines. Enfin, de représentants d'associations de malades et d'usagers du système de santé, d'associations de personnes handicapés, d'associations familiales et d'associations oeuvrant dans le domaine de la protection des droits des personnes.

Le Conseil d'Orientation est l'un des moyens d'assurer une information permanente du Parlement et du Gouvernement sur le développement des connaissances et des techniques dans les domaines qui lui sont confiés et de proposer des orientations de mesures. Cela entraîne aussi l'Agence de la biomédecine à développer des débats, suivre l'opinion, réaliser une veille thématique., une nouvelle orientation à prendre en compte.

 

Le contrat d'objectifs et de moyens passé avec les tutelles :

Dans le cadre d'un Contrat d'Objectifs et de Moyens signé pour la période en 2006 - 2009 entre l'Agence de la biomédecine et les tutelles, les objectifs prioritaires sont les suivants :

·       1a - Poursuivre l'amélioration de l'accès à la greffe ;

·       1b - Contribuer à l'amélioration des conditions de prise en charge de l'AMP, du diagnostic prénatal et des examens des caractéristiques génétiques ;

·       2 - Développer et assurer la qualité, la sécurité et l'évaluation des activités et des pratiques ;

·       3 - Assurer la police sanitaire ;

·       4 - Contribuer à la réflexion éthique, à la diffusion et au respect des principes éthiques dans les activités relevant de son champ de compétence ;

·       5 - Promouvoir la recherche dans les domaines de compétence de l'Agence et une recherche éthique sur l'embryon ;

·       6 - Assurer l'information des citoyens et des professionnels de santé ;

·       7 - Apporter dans son champ de compétence une contribution efficace à l'activité réglementaire et internationale ainsi qu'aux politiques de santé publique ;

·       8 - Structurer l'Agence de la biomédecine au meilleur coût

 

Le rôle de l'Agence de la biomédecine dans l'activité de prélèvement et de greffe :

Les missions de l'Agence sont d'optimiser les conditions de prélèvement, de l'attribution des greffons aux malades et des greffes d'organes, de tissus et de cellules avec toute la sécurité possible et dans le respect des règles éthiques.

- Elle gère la liste nationale des malades en attente de greffe et fait en sorte que les greffons soient attribués de façon juste, connue de tous, et selon des règles homologuées par le ministre chargé de la Santé. Elle gère également le registre national des refus au prélèvement.

- Elle lutte contre le manque de greffons en engageant des actions de sensibilisation, d'information et de formation auprès des professionnels de santé et du grand public avec l'aide de tous ceux qui sont prêts à militer pour que l'esprit du don règne sur le domaine des greffes.

- Elle développe le fichier national des volontaires au don de cellules souches hématopoïétiques.

- Elle évalue les résultats des activités de prélèvement et de greffe d'organes, de tissus, de moelle osseuse et de cellules, par type de greffe et par équipe, en considérant les aspects quantitatifs, qualitatifs et socio-économiques.

 - Elle développe la recherche.

- Elle organise les comités d'experts autorisant le prélèvement sur donneur vivant.

 

Lors d'une conférence de presse en juin 2000, le ministre de l'emploi et de la solidarité, a annoncé un « Plan greffe », expression d'une véritable politique de santé publique en matière de greffe. Ce plan a accordé en particulier, un renforcement net des moyens dédiés, dans l'hôpital, à l'accès au prélèvement et des moyens d'information du public.

 

 

L'information du public jusqu'en 1995

(année de la création de l'Etablissement français des Greffes)

Jusqu'en 1995, la communication vers le grand public a été menée par un milieu essentiellement associatif ou par le Comité Don d'Organes dont l'activité a cessé progressivement après la création de l'Etablissement français des Greffes.

Les associations ayant des finalités différentes ont utilisé des moyens différents, des prescripteurs différents et des messages différents véhiculés par des personnes le plus souvent directement touchées personnellement par ce sujet et porteurs d'une forte affectivité. Les actions sont le plus souvent régionales.

 

Les principales actions qui ont été menées :

à      1985 : Campagne Pharmaciens (10.000 pharmacies impliquées).

à      De 1985 à 1988 : de nombreuses manifestations ont eu pour objectif la médiatisation du succès des greffes auprès du public.

à      A partir de 1989, le thème des campagnes s'oriente davantage vers l'importance du don d'organes.

à      1990 : campagne en faveur du don d'organes chez l'enfant, destinée au grand public (La Marche du Siècle) et au personnel de santé (médecins généralistes, pédiatres, pharmaciens) par le biais de diffusion de brochures.

à      1993 : campagne d'affichage dans les 36.000 mairies et les 23.000 officines. 30.000 demandes de cartes de donneur.

à      1995 : campagne auprès des médecins généralistes.

     Moyen de mesure : nombre de médecins généralistes diffusant l'information à leurs patients. Résultats : 10.000 médecins en 95-96, 3.000 restant toujours actifs après deux ans.

à      Une journée Don d'Organes le 14 juin 1995 qui s'est terminée par une émission sur TF1 "Unis pour vaincre", animée par Jean-Pierre Pernaud. Moyen de mesure : nombre de cartes distribuées = 400.000 sur 3 mois.

 

D'une façon générale, la communication a été faite autour des succès de la greffe, mettant largement en scène les transplanteurs et les personnes greffées, avec des messages incitant les français à donner. Le prélèvement n'a pas été intégré à l'information. Le ton tenait davantage d'une sensibilisation affective que d'une communication informative. La carte de donneur en a été souvent  l'outil essentiel.

 

 

Le programme d'éducation sanitaire

de l'Etablissement français des Greffes : 1996 - 1999

L'Etablissement français des Greffes a bâti un programme d'éducation sanitaire sur trois ans. Ce programme s'appuie essentiellement sur le principe d'amélioration de la qualité, c'est-à-dire sur l'identification de toutes les étapes qui vont du prélèvement à la greffe, l'une des étapes étant l'information du public dont font partie les donneurs potentiels. Ceux-ci sont les acteurs principaux de cette "chaîne" thérapeutique qui n'existe que grâce à leur générosité.

 

Ce programme a consisté à s'adresser en premier et en priorité aux personnels des Etablissements de Santé (1996-1997), ensuite aux professionnels de santé libéraux (1997-1998) avant de lancer une campagne d'information vers le grand public en 1998-2000.

 

1996-1997 : Une campagne d'information de type institutionnel, orientée surtout sur le prélèvement, menée dans 300 établissements de santé a engendré un regain de motivation de la part des équipes de prélèvement. Cette campagne a été accompagnée de mesures concrètes comme l'inscription du prélèvement dans le projet médical des établissements de santé, la création de postes de coordonnateurs hospitaliers infirmiers et de médecins référents, le développement de réseaux de prélèvement.

 

1997-1998 : Une campagne d'information vers les médecins généralistes et les pharmaciens d'officine. Les français ont exprimé le souhait de voir les médecins généralistes s'impliquer dans l'information sur le don d'organes et de tissus, et parfois même dans l'aide à la décision au moment du décès d'un proche. C'est une des raisons essentielles de la campagne, l'autre étant la nécessité de bien informer et mobiliser les pharmaciens dans la mesure où de nombreux documents d'information destinés au public ont été mis en place en juin 1998 dans les pharmacies avant la mise en service du registre national des refus.

 

1998 : Une campagne nationale d'information sur le prélèvement et la greffe, en concomitance sur la mise en service du registre national des refus. Le 7 juillet 1998, la population française pouvait trouver, chez tous les pharmaciens d'officine, un document d'information sur le prélèvement incitant à se positionner pour ou contre le don d'organes et dans lequel était inclus une carte de donneur ou un formulaire d'inscription au Registre National des Refus. En 1998, 10 000 000 de ces documents avaient été mis à la disposition du public par le biais des hôpitaux, des associations, des médecins généralistes, des médecins du travail etc.

En 1998, 150 établissements de santé avaient manifesté, auprès de l'Etablissement français des Greffes, leur souhait de s'associer à une démarche d'information grand public. Ayant été les principaux acteurs associés aux deux campagnes de 1996 et 1997, 300 d'entre eux ont structuré un comité d'organisation pilotant les actions à mener, avec un responsable nommément connu de l'Etablissement français des Greffes.

Un envoi de documents d'information intitulés « Pour ou contre, prenez position », a été envoyé  à tous les directeurs des établissements de santé publics et privés, pour qu'ils soient mis à la disposition du public au bureau des entrées. Cet envoi était accompagné d'un courrier co-signé du Directeur général de la Santé, du Directeur des Hôpitaux et du Directeur Général de l'Etablissement français des Greffes.

 

Les campagnes d'information nationales avaient comme objectifs de conduire chaque citoyen :

- à prendre position pour ou contre le prélèvement d'organes et de tissus en vue de greffe et à exprimer cette position à sa famille.

- éventuellement à matérialiser cette décision en remplissant une carte de donneur ou en s'inscrivant sur le registre national des refus.

 
Actions de communication : 2000 - 2005 : l'impact du plan greffe

A la suite de l'annonce du plan greffe en 2000, et à l'instauration de la journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe le 22 juin, la politique de communication de l'Etablissement français des Greffes se développe dans deux directions : auprès du grand public et auprès des professionnels de santé.

 

 

- Opération ville-hôpital dans 7 villes de France, en octobre 2000, avec le Comité d'entente des associations en faveur de la greffe. Les villes ont été choisies en fonction de la stratégie de prélèvement en France. Son objectif est double : promouvoir le prélèvement dans les établissements de santé et inciter la population à discuter du sujet en famille. Elle a mis face à leurs responsabilités, dans un climat de proximité, les citoyens d'une ville, leurs élus et les établissements de soins. Ce concept a été retenu en 2001, 2002 (participation de 25 villes et 25 centres hospitaliers) et en 2003 (participation de 29 villes et 29 centres hospitaliers universitaires autorisés à pratiquer des greffes).

 

- Journées nationales 2001 - 2005 - (Résultats des post-tests 2003 à 2005 en annexe)

En 2001, la campagne a été menée avec les media, sans partenariat avec les hôpitaux et les associations, ceci pour des raisons de calendrier de mise en ouvre. L'axe prioritaire de l'information donnée était celui du prélèvement et du don d'organes. Le dispositif de communication était destiné à favoriser le débat dans les foyers : relations presse, spots télévisés réalisés par Elie CHOURAQUI, messages sur les téléphones portables, réalisation d'un mini-site Internet. (Les spots TV sont libres de droits)

 

- En 2002, l'Etablissement français des Greffes a mené une campagne nationale et a opté pour le concept de campagne ville-hôpital pour sensibiliser le public au don en mettant en avant l'activité de prélèvement de 25 hôpitaux répartis sur le territoire. Les partenaires essentiels étaient : les associations en faveur de la greffe, les mairies et les hôpitaux de 25 villes de France. Le dispositif media reprenait la diffusion des spots réalisés en 2001 par Elie CHOURAQUI et s'accompagnait d'un événementiel « Lâcher de ballons » orchestré par les associations militant en faveur du don d'organes dans toute la France.

 

- En 2003, une nouvelle campagne ville-hôpital a rassemblé les mairies, les Centres Hospitaliers Universitaires et les associations en faveur de la greffe. L'EfG a souhaité mettre davantage en avant le bénéfice de la greffe tout en respectant l'objectif général de communication de l'Etablissement français des Greffes qui est d'amener la discussion sur le don d'organes en famille et de prendre une position personnelle et de transmettre sa décision à ses proches. Ce changement d'axe en 2003 a été, en partie, motivé par l'organisation des Jeux Mondiaux des Transplantés, organisés tous les 2 ans dans un pays différent, et se tenant pour la première fois en France, à Nancy du 19 au 27 juillet 2003. L'Etablissement français des Greffes a financé les inscriptions d'un tiers de l'équipe sportive française. Le dispositif media intégrait la diffusion de spots radios enregistrés par le comédien Michel BOUJENAH. (Les spots radio sont libres de droits). Les associations participaient également à un événementiel « 10 000 bougies » qui proposait au grand public de venir former un cour en centre ville à l'aide de bougies en soutien aux 10 000  malades qui chaque année sont en attente de greffe.

 

- En 2004, l'Etablissement français des Greffes a conduit une campagne de communication exclusivement à destination du grand public en utilisant largement les media. L'axe de communication était la transmission de sa position, pour ou contre le don d'organes, à ses proches et l'explication de la nécessité de cette transmission à ses proches. Le parti pris d'axer la campagne uniquement sur le grand public découle d'un constat fait à l'issu du 22 juin 2003. En effet, mener une campagne à la fois auprès des personnels hospitaliers et du grand public entraîne une confusion des messages qu'il convient de faire passer à ces deux cibles.

Le dispositif media combinait un plan de relations presse comprenant notamment la réalisation d'un CD-ROM sonore envoyé à 1 000 radios incluant les spots radios enregistrés par Michel BOUJENAH et l'encartage d'un document d'information, «Le Guide», dans 2 suppléments TV distribués avec 54 titres de la presse quotidienne régionale et nationale et distribué à 8 millions d'exemplaires.

Les associations ont aussi participé à la remise de documents d'information en étant présentes dans près de 80 centres commerciaux le samedi précédant le 22 juin 2004. Un partenariat avec le CNCC (Comité national des centres commerciaux) avait été mis en place.

 

En 2005, la campagne d'information a été signée pour la première année par l'Agence de la biomédecine. L'axe de communication était identique à celui de 2004, la transmission de sa position à ses proches. Cette campagne a apporté, grâce à un porte parole, le Docteur Daniel Marcelli spécialiste des relations intrafamiliale, un éclairage nouveau sur la façon d'aborder le sujet avec ses proches. Le plan media comprenait des relations presse, de l'achat d'espace radio avec 3 spots sur le mode testimonial, la réalisation d'un CD-sonore envoyé à 1 000 radios locales. Un partenariat a été établi avec l'Ordre national des pharmaciens ; les 23400 pharmacies d'officine ont reçu des Guides d'information et affiches mises à disposition de leurs clients. Enfin, le Guide d'information a été distribué par les associations qui ont organisé des stands dans 135 centres commerciaux à travers la France.

 

La communication en 2006

En 2006, l'Agence de la biomédecine a souhaité donner une plus grande visibilité au sujet du don d'organes et de la greffe dans les media au-delà de la journée nationale. Cela se traduit par 2 temps forts de communication en 2006 :

1.    la journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe, le 22 juin 2006 

     La campagne développée autour du 22 juin 2006 s'inscrit dans la continuité des deux campagnes précédentes. L'axe de communication reste la transmission de sa position pour ou contre le don d'organes à ses proches. Le Dr Marcelli accompagne à nouveau l'Agence de la biomédecine et élargit les thématiques de ses interventions en expliquant notamment l'importance de la discussion dans les réseaux sociaux non familiaux. Ce discours est soutenu par deux partenariats avec des instances sportives (fédération de la randonnée pédestre et du rugby amateur à conserver si confirmé) qui mettront à disposition de leurs adhérents des documents d'information. Le partenariat avec le Conseil national de l'ordre des pharmaciens est reconduit et renforcé par une signature conjointe de la campagne. Le dispositif media inclut des relations presse, un plan d'achat d'espace radio avec la diffusion de 3 spots réalisés sur le mode testimonial et la réalisation d'un CD sonore adressé à plus de 1 000 radios locales. L'information est également relayé auprès du grand public par les associations qui organisent, dans toute la France, des stands dans les centres commerciaux.

 

2.    la présentation à la presse, en octobre 2006, des résultats commentés d'une enquête qualitative et quantitative auprès du grand public intitulée « Les Français face au don d'organes » :

Parallèlement, l'enquête qualitative et quantitative intitulée « Les Français face au don d'organes » est menée et les résultats analysés par des experts (psychiatre, sémiologue, sociologue). Ils seront présentés à la presse lors d'une conférence en octobre 2006 et exploités auprès d'une nouvelle cible de supports développant des angles sociologiques et psychologiques.

 

 

Messages délivrés lors de ces actions de communication

Message au grand public :

- Le message a toujours été lié à la transmission de sa décision à ses proches que l'on soit pour ou contre le don.

- Mise en avant d'un message institutionnel affichant la volonté d'une véritable politique de santé publique en matière de greffe, valorisant le prélèvement comme une activité de soins dans les établissements de santé.

- Vous pouvez vous procurer un document d'information auprès de l'Agence : agence-biomedecine.fr  ou n° vert 0800 20 22 24 (uniquement si un dispositif de renforcement a été mis en place)

 

Message aux professionnels de santé :

- Le prélèvement est une activité de soins et fait partie des missions d'établissement de l'hôpital.

- Depuis août 2004, le prélèvement est inscrit dans la loi de bioéthique comme étant une activité médicale à part entière et une priorité de santé publique

 

 

Les partenaires de l'Agence

La stratégie de l'Agence consiste à s'appuyer sur ses partenaires qui sont des relais d'information incontournables avec comme objectifs de  délivrer des messages et des documents cohérents et identiques et démultiplier les forces et les relais d'information sur le terrain. Ses partenaires essentiels sont les établissements de santé hospitaliers et les associations.

 

- Les établissements de santé

Lieux où se déroulent le prélèvement et la greffe, donc l'accueil des familles des personnes décédées et donc des donneurs potentiels, les établissements de santé sont  les partenaires privilégiés de l'Agence de la biomédecine.

En 1995, il était pressenti, mais aucune enquête ne le prouve, que dans l'ensemble, les personnels des établissements de santé étaient plus réticents que le public au prélèvement. Il est possible que ce soit encore le cas. Un certain nombre d'actions ont été menées pour aider à inverser la tendance, en particulier, l'éclairage sur le prélèvement et sur le rôle des équipes hospitalières qui prennent en charge le donneur qui a été mis très en avant lors de la campagne 1996, avec l'identification des responsables et depuis lors par le biais de la presse notamment. Des mesures récentes comme l'intégration de l'accueil des familles dans le processus d'accréditation, la création de postes supplémentaires ne sont pas encore bien connues des hôpitaux mais devraient aussi aider à la reconnaissance du prélèvement comme une activité de soins à part entière.

Conscient de l'effet positif d'une communication de proximité, il est essentiel que les professionnels de santé soient des ambassadeurs du prélèvement et de la greffe et donc du don. De plus, les professionnels de santé sont identifiés par le grand public comme des porte-paroles et des interlocuteurs légitimes et crédibles dans ce domaine.

Ils peuvent et sont d'ailleurs très sollicités pour répondre aux journalistes.

 

- Les associations

Il y a deux types d'associations :

·       Les associations qui militent en faveur du don, dont la plus importante est France-Adot, Fédération qui compte une ADOT par département.

·       Les associations de malades en attente de greffe ou de personnes greffées qui font aussi la promotion du don mais dont la raison d'être est l'aide aux malades.

 

 

Les autres réseaux

Les médecins généralistes

Plusieurs enquêtes montrent que le public identifie les médecins généralistes comme étant de bons interlocuteurs pour parler du don d'organes ou de tissus.

La greffe n'est pas du tout le sujet de préoccupation quotidien des médecins généralistes (Cf annexe X). Ils ne suivent pratiquement pas de personnes greffées qui sont toujours suivies par les services de greffe à l'hôpital. Le suivi des malades greffés n'est donc pas un élément incitatif . L'accompagnement psychologique des familles de greffés ou des familles de donneurs pourrait l'être mais  ces familles ne sont pas très nombreuses et cela demande beaucoup de temps .

A ce jour, un certain nombre de médecins généralistes reçoivent des documents à mettre à disposition de leurs patients en salle d'attente, le plus souvent dans le cadre d'opérations menées par des associations. Il est à noter que les médecins généralistes, au regard de la loi de bioéthique du 6 août 2004, ont une mission d'information auprès des 16 - 25 ans «Les médecins s'assurent que leurs patients âgés de 16 à 25 ans sont informés des modalités de consentement au don d'organes à fins de greffes et, à défaut, leur délivrent individuellement cette information dès que possible ». Le décret n'est, à ce jour, pas publié.

 Cependant, ce réseau reste très difficile à mobiliser sur le sujet du don d'organes et l'énergie développée pour intégrer les médecins généralistes dans un dispositif de communication ne donne pas de résultats satisfaisants.

 

Les pharmaciens d'officine

Ils participent depuis 1988 à l'information sur le don d'organes, de tissus et de moelle osseuse en vue de greffe et ont l'habitude d'aborder des thèmes de santé publique. Mais les pharmaciens sont très sollicités pour toutes les grandes campagnes nationales de prévention et une campagne en chasse une autre ! Ils ont aussi peu d'espace pour mettre à disposition des documents. Ils sont aujourd'hui très sollicités par des sociétés commerciales qui installent des présentoirs dans beaucoup de pharmacies et se chargent de les réapprovisionner. L'idée est pertinente mais les coûts sont élevés et ces sociétés manquent d'analyses de résultats pour nous convaincre du bien fondé de l'investissement. Lors de la campagne du 22 juin 2005, les 23400 pharmaciens d'officines ont reçu un kit d'information comprenant des Guides et affiches à mettre à disposition de leurs clients. Ce partenariat est reconduit en 2006 avec l'intégration de 4 300 laboratoires d'analyses privés qui mettront également à disposition le document d'information. Le partenariat est officialisé avec la présence du logo du Conseil de l'Ordre des Pharmaciens sur les affiches adressées aux officines.