Base de connaissances MSSF - Acticall

INFECTION NOSOCOMIALE

§         Qu'est ce qu'une infection nosocomiale ?

Les infections nosocomiales sont les infections contractées au cours d'un séjour dans un établissement de soins (hôpital, clinique.). Ceci veut dire alors que'elle ces infections sont était absentes au moment de l'admission du patient dans l'établissement. LCependant, si orsque l'état infectieux du patient à l'admission est inconnu, l'infection est généralement considérée comme nosocomiale si elle apparaît après 48 heures d'hospitalisation. Si elle apparaît avant un tel délai, on considère en général qu'elle était en incubation lors de l'entrée dans l'établissement.

§         Quelles sont les infections nosocomiales les plus fréquentes ?

Les sites anatomiques d'infections nosocomiales par ordre de fréquence la plus importante sont : l'appareil urinaire, les voies respiratoires, le site opératoire (intervention chirurgicale) et le système sanguin. La fréquence n'est pas synonyme de gravite ainsi, les infections urinaires sont les plus fréquentes mais ne sont en général pas graves.

Les germes les plus fréquemment identifiés lors d'une infection nosocomiale sont Escherichia coli, Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa.

§         Quelle est la politique de prévention des IN en France ?

La politique de prévention des infections nosocomiales repose sur un programme national quinquennal qui définit des actions prioritaires et des objectifs à atteindre. Un groupe de pilotage assure le suivi du bon déroulement de ce plan et en mesure l'efficacité. Il est composé de spécialistes du risque infectieux, de représentants des fédérations d'établissements de santé mais aussi d'un représentant des usagers appartenant à l'association le LIEN. Le Ministère dispose d'une cellule infections nosocomiales chargée de faire la liaison entre les différentes structures concernées par ce sujet et d'assurer la continuité des actions menées en France. En matière d'expertise le Ministère s'appui, pour élaborer ses recommandations de bonnes pratiques de prévention, sur un comité d'experts appelé Comité technique national des infections nosocomiales et des infections liées aux soins (CTINILS). Un représentant des usagers, à savoir Alain-Michel Ceretti le Président du LIEN, fait parti de ce comité.

§         Dans quelles circonstances un établissement est-il contrôlé ?

Les inspections comportent les visites de conformité avant la mise en ouvre d'installations sanitaires qui sont réalisées en liaison avec les médecins conseils des organismes d'assurance maladie.

Des inspections sont programmées dans le cadre de plans nationaux et régionaux, souvent thématiques.

Des inspections en urgence sont réalisées sur la base d'un risque avéré ou d'une forte présomption apportée par des plaintes notamment.

§         Qui s'occupe de l'hygiène dans un établissement ?

Chaque établissement de santé, public ou privé, doit posséder une commission en charge en particulier de définir un programme annuel d'actions et qui s'appelle le plus souvent CLIN pour Comité de lutte contre les infections nosocomiales. En complément existe une équipe opérationnelle en hygiène composée de professionnels de la prévention qui mettent en oeuvre les actions de surveillance, d'évaluation et de formation au sein des services de soins. Les professionnels font l'objet de formation aux techniques d'hygiène et il existe au sein des services des soignants plus particulièrement sensibilisés, appelés « correspondant en hygiène » en charge de tenir leurs collègues informés des nouveaux protocoles de prévention.

§         Pourquoi accorde-t-on une telle importance aux bactéries multi résistantes (BMR) ?

Les BMR ne sont pas plus "méchantes" (dangereuses) que les mêmes bactéries sensibles aux antibiotiques (souches sauvages).

En revanche, pour le traitement, le choix des antibiotiques peut être très limité, voire quasi nul dans certains cas, ce qui est péjoratif pour le pronostic.

De ce fait, les mesures de prévention pour éviter la diffusion de ces bactéries sont renforcées (isolement) d'autant que ces BMR peuvent, pour certaines d'entre elles, favoriser la résistance d'autres bactéries d'espèces différentes en leur donnant leur programme de résistance "tout prêt". Ce phénomène de "transfert" de résistance peut très rapidement entraîner des "épidémies" de BMR difficiles à contrôler au sein d'un service ou même d'un hôpital.

§         Comment reconnaît-on une bactérie multi résistante BMR ?

Le test fait au laboratoire pour évaluer la résistance d'un germe aux antibiotique s'appelle un antibiogramme. Mais la simple lecture de résistance(s) sur l'antibiogramme ne suffit pas pour identifier une BMR puisque certaines bactéries sont naturellement résistantes.

Pour reconnaître une BMR, il faut donc faire une analyse combinée de l'identité du germe et de son antibiogramme, voire des tests complémentaires. La confirmation de la résistance ainsi que son mécanisme sont donnés par le laboratoire de microbiologie qui a analysé le prélèvement, identifié le germe et "expertisé" son antibiogramme (profil de résistance).

§         Existe-t-il des facteurs favorisant les infections nosocomiales ?

La survenue d'une IN résulte de nombreux facteurs, en particulier :

-          la fragilité du patient, liée à sa maladie ou à son âge ;

-          la lourdeur et la complexité des soins dont il a besoin ;

-          le respect par les professionnels de santé qui le prennent en charge des règles de bonne pratique en hygiène

-            l'attention spécifiquement portée à la prévention des infections nosocomiales.

§         Combien de personnes touchent-elles ?

Deux enquêtes nationales épidémiologiques sur la fréquence de ces infections ont été réalisées en 1996 et en 2001. Selon ces enquêtes menées pendant une journée, ces problèmes touchent en France 7 % des patients à l'hôpital le jour de l'enquête. Un chiffre comparable à celui observé dans les autres pays européens, où il varie entre 6 et 9 %.

§         Sont-elles en augmentation ?

Entre 1996 et 2001, à l'exclusion des infections urinaires asymptomatiques (non comptabilisées lors de la première étude), on observe une diminution de 13 % du taux des infections acquises dans l'établissement dans les Centres Hospitaliers Universitaires et de 24 % dans les centres hospitaliers généraux.

§         Combien en meurent ?

On estime que les infections nosocomiales sont la cause directe de plus de 4 000 décès chaque année en France.

§         Ont-elles toutes la même gravité ?

NON

Toutes les infections nosocomiales ne présentent pas le même caractère de gravité. Ainsi, les infections urinaires très fréquentes sont le plus souvent anodines malgré la gêne occasionnée. A l'inverse, des infections survenant lors de chirurgie osseuse peuvent être plus graves.

§         Comment mesurer la qualité de la gestion des infections nosocomiales dans les établissements de santé publics ou prives?

L'un des objectifs du plan de lutte contre les infections nosocomiales 2005-2008 est de "mieux informer les patients et communiquer sur le risque infectieux lié aux soins". Pour ce faire, le ministre de la santé a décidé de mettre à la disposition des usagers un tableau de bord des infections nosocomiales pour les établissements de santé.

Jugeant des moyens engagés dans la prévention, de son organisation, ainsi que des résultats, ce nouvel outil permettrait de mesurer l'impact des mesures entreprises, d'établir des comparaisons entre les établissements et d'informer de manière transparente les usagers.

L'objectif est qu'en 2008 tous les établissements de santé disposent d'un tel outil.

 


 

BILAN STANDARDISE DES ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LES INFECTIONS NOSOCOMIALES

 

§         Qu'est ce que le bilan standardisé des activités de lutte contre les infections nosocomiales ?

C'est un document qui décrit en détail la manière dont la lutte contre les infections nosocomiales est organisée dans chaque établissement de santé public et privé.

§         A quelle fréquence, le bilan standardisé des activités de lutte contre les infections nosocomiales est il réalisé ?

Le bilan est annuel

§         Par qui et comment le bilan standardisé des activités de lutte contre les infections nosocomiales est il réalisé ?

Les professionnels de santé en charge de la lutte contre les infections nosocomiales sous la responsabilité du directeur de l'établissement de santé effectuent une saisie informatique des données de ce bilan, qui sont ensuite transmises aux DDASS et aux DRASS puis regroupées au Ministère de la santé. Ils sont analysés au niveau de la DRASS et du ministère.

§         Le bilan standardisé des activités de lutte contre les infections nosocomiales pour chaque établissement de santé est il obligatoire ?

OUI

Cette démarche est imposée par la réglementation à tous les établissements de santé publics et privés.

§         Puis je avoir connaissance du document bilan standardisé des activités de lutte contre les infections nosocomiales de mon établissement ?

OUI .

Ce bilan d'activités est public. Il peut être consulté sur simple demande par tous. Toutefois ce document assez complexe ne permet d'avoir une idée de la situation d'un établissement que pour les spécialistes avertis. Cette consultation est donc peu fréquente.


 

 TABLEAU DE BORD DES INFECTIONS NOSOCOMIALES

 

§         Qu'est ce que le tableau de bord des infections nosocomiales ?

 

Pour poursuivre dans la voie de la transparence et de l'information des usagers, le Ministère a décidé de mettre en place un Tableau de bord des infections nosocomiales. Il s'agit de la généralisation progressive de plusieurs indicateurs de performance donnant lieu à un système de classement des établissements dans le domaine de la prévention du risque infectieux et dont les résultats sont accessibles à tous via la site internet du Ministère.

C'est un outil de pilotage des établissements de santé publics et privés, il comporte 5 indicateurs :

·      Indice composite d'évaluation des activités de lutte contre les infections nosocomiales : ICALIN. Cet indicateur est le premier des 5 indicateurs mis en place.

·      Taux d'infections du site opératoire (ISO) par type d'acte opératoire ;

·      Volume annuel de produits hydro-alcooliques (hygiène des mains) pour 1000 journées d'hospitalisation;

·      Taux de Staphylocoques dorés résistants à la méticilline pour 1000 journées d'hospitalisation ;

·      Suivi de la consommation des antibiotiques.

 

§         Quand seront consultables la totalité des indicateurs du tableau de bord des infections nosocomiales ?

Tous les indicateurs ont nécessité des travaux d'expertise pour définir leur contenu et la façon de les calculer, les recueillir et les présenter. L'ICALIN (indice composite des activités de lutte contre les infections nosocomiales) est le premier indicateur disponible en décembre 2005.

Les travaux portant sur les autres indicateurs se poursuivent et lorsque chaque nouvel indicateur sera prêt, il sera intégré au fur et à mesure au tableau de bord des infections nosocomiales.

L'intégralité du tableau de bord des infections nosocomiales est à mettre en place par les établissements de santé publics et privés d'ici 2008.

 

§         A quoi sert le tableau de bord des infections nosocomiales ?

Le tableau de bord complet offrira une vision d'ensemble de la gestion du risque infectieux dans les établissements de santé.

§         Les données du Ministère sont elles semblables ou différentes de celles du journal « Le Point » ?

Le point

Le ministère

Palmarès

De la première place à la 50ème place

Tableau de bord

5 classes de performance pour permettre des comparaisons dans le temps de chaque établissement et des comparaisons  entre établissements

770 questionnaires adressés et 348 réponses

2424  bilan d'activités exploités

Comparaison au sein 2 grandes catégories : cliniques (c'est à dire palmarès du secteur privé) et hôpitaux (c'est à dire palmarès du secteur public)

Comparaison au sein de 13 catégories d'établissements se ressemblant en termes d'activités, de taille et de type de patients.

Méthodologie fondée sur un questionnaire de 8 items

Méthodologie fondée sur le bilan d'activités de lutte contre les infections nosocomiales (31 items) réglementé qui est testée et vérifiée par plusieurs groupes d'experts. Cette méthodologie est accessible par tous dans le moindre détail sur le site internet du ministère.

 

§         Pourquoi y a-t-il 13 catégories d'établissements (et pas 2 comme dans le point) ?

Les différents établissements de santé ont des missions, une taille et des activités très différentes. Il y a ceux qui réalisent des soins lourds et complexes et ceux de proximité assurant les soins courants. Il est donc indispensable, pour pouvoir situer la place d'un établissement en particulier, de le comparer aux autres établissements ayant des missions, une taille et des activités similaires. Ainsi, il a été nécessaire de définir 13 catégories d'établissements.


 

ICALIN

§         Qu'est ce que ICALIN ?

C'est l'Indice Composite des Activités de Lutte contre les Infections Nosocomiales, il s'exprime sous la forme d'un score chiffré sur 100.

Ce score chiffré est composé de 31 critères du bilan standardisé des activités de lutte contre les infections nosocomiales considérés comme les plus importants pour la lutte contre les infections nosocomiales. Un nombre de points a été affecté à chacun des critères selon leur importance

§         Qu'est ce que n'est pas ICALIN ?

ICALIN n'est pas le taux des infections nosocomiales de l'établissement de santé

§         Pourquoi ICALIN est-il appelé score composite ?

ICALIN est composé d'un ensemble d'éléments permettant de caractériser l'activité des établissements de santé publics et privés en matière de lutte contre les infections nosocomiales

§         Quel l'objectif d'ICALIN, à quoi sert ICALIN ?

Ce premier indicateur du tableau de bord permet d'inciter tous les établissements à finaliser la mise en place d'un dispositif efficace de lutte contre les  infections nosocomiales. Il permet aussi un suivi dans le temps et des comparaisons entre établissements de même catégorie, facteurs d'amélioration de la qualité et de sécurité.

Le score ICALIN propose à l'usager un éclairage synthétique d'un problème complexe qu'est la lutte contre les infections nosocomiales ; il repose sur des éléments concrets. Il peut être l'occasion de mieux échanger avec les professionnels de santé auxquels l'usager s'adresse pour juger du risque infectieux qui le concerne, en commençant par son médecin traitant.

Cette démarche de score et d'indicateur est conduite dans le cadre du programme national de Lutte contre les Infections Nosocomiales avec pour objectif d'ici 2008, que le score ICALIN ait progressé pour tous les établissements de santé, et qu'aucun ICALIN à ce terme n'ait une valeur comprise dans la dernière classe de performance telle qu'elle a été définie à partir des données 2003.

§         Comment connaître l'ICALIN de mon établissement ?

ICALIN est accessible par tous, différentes modalités sont prévues

-         Auprès de l'établissement (Directeur, président du CLIN, représentant des usagers)

-         Sur Internet au site du ministère chargé de la santé : sante.gouv.fr. dans le dossier « infections nosocomiales » rubrique « tableau de bord des infections nosocomiales »

§         A partir de quels critères ICALIN est il construit ?

ICALIN est construit avec 31 critères du bilan standardisé des activités de lutte contre les infections nosocomiales, bilan que chaque établissement de santé public et privé doit établir annuellement selon un modèle défini par un texte réglementaire.

Ces critères sont regroupés en 3 aspects de la lutte contre les infections nosocomiales d'importance égale : organisation, moyens et actions.

L'addition des points de tous ces critères permet de construire l'Indicateur Composite des Activités de Lutte contre les Infections Nosocomiales : l'ICALIN.

§         Quels sont les critères retenus dans l'aspect « organisation de la lutte contre les infections nosocomiales » ?

L'organisation est surtout reflétée par l'activité du Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN). Les critères pour l'organisation sont : l'existence d'un programme annuel et d'un bilan des activités de lutte contre les infections nosocomiales, et la manière dont les différentes instances consultatives de l'établissement sont tenues informées à ce sujet.

§         Quels sont les critères retenus dans l'aspect « Les moyens de la lutte contre les infections nosocomiales »?

La composition de «l'équipe opérationnelle d'hygiène hospitalière » (EOHH) chargée de la prévention des infections nosocomiales mais aussi l'existence de correspondants en hygiène chargés de relayer l'action de cette équipe au sein des services.

§         Quels sont les critères retenus dans l'aspect « Les actions de lutte contre les infections nosocomiales » ?

La mise en place des protocoles de bonnes pratiques, la surveillance des infections et l'évaluation de la qualité des soins.

§         Pourquoi y a-t-il 13 catégories d'établissements (et pas 2 comme dans le point) ?

Les différents établissements de santé ont des missions, une taille et des activités très différentes. Il y a ceux qui réalisent des soins lourds et complexes et ceux de proximité assurant les soins courants. Il est donc indispensable, pour pouvoir situer la place d'un établissement en particulier, de le comparer aux autres établissements ayant des missions, une taille et des activités similaires. Ainsi, il a été nécessaire de définir 13 catégories d'établissements.

§         C'est quoi une classe ? Combien de classe ?

ICALIN est calculé automatiquement par le Ministère de la santé, pour chaque établissement, à partir des données des bilans standardisés.

Le score chiffré est associé automatiquement à une classe définie en A, B, C, D, E. Ce système de classes repose sur des études statistiques classant les établissements d'une catégorie selon leur score ICALIN.

Pour chaque catégorie, les établissements concernés ont été répartis en 5 classes de performance ICALIN de A à E.

§         Les bornes des classes ?

Les bornes des classes ainsi définies ont été établies à partir des données des bilans 2003 (avant le lancement du tableau de bord). Les bornes des classes sont différentes selon les catégories d'établissements (car les scores des établissements ne sont comparables qu'au sein d'une même catégorie), elles ont servi pour le classement 2004 et resteront fixes les années suivantes, afin de visualiser les changements de classe des établissements d'une année sur l'autre : qu'il s'agisse d'une progression ou d'un recul.

§         A quoi correspond la classe A ?

La classe A est composée des établissements ayant les scores ICALIN les plus élevés. Ce sont les structures les plus en avance et ayant l'organisation de la prévention du risque infectieux la plus élaborée.

§         A quoi correspond la classe E ?

La classe E réunit les établissements   ayant les scores ICALIN les moins élevés. Ce sont les structures les plus en retard pour la prise en compte par l'établissement de la prévention du risque infectieux. Cependant l'appartenance à la classe E ne signifie pas qu'aucune mesure de prévention n'est prise mais que la structure est en retard dans l'organisation de la prévention par rapport aux autres établissements de même nature en France.

 

§         A quoi correspondent les classes B,C, D ?

Les classes B, C et D correspondent à des établissement en situations intermédiaires.

§         A quoi correspondent les lettres « NR » ?

Elles signifient « non répondant ». Il s'agit d'établissements de santé n'ayant pas envoyé de bilan des activités de lutte contre les infections nosocomiales ou dont les données n'étaient pas utilisables.

§         Existe t-il des établissements ayant un score de 100 et qu'est ce que cela signifie ?

Un score ICALIN parfait (100 points) ne signifie pas qu'il n'existe pas de risque infectieux dans l'établissement, mais indique que l'établissement a mis en place un dispositif maximum pour limiter ce risque.

§         Comment utiliser le résultat du score ICALIN ?

L'établissement de santé peut afficher son score ICALIN pour montrer son état d'avancement de la mise en place de la lutte contre les infections nosocomiales. Le score valorise les établissements les plus impliqués et incite les autres à progresser.

§         Le score ICALIN : et ensuite ?

La diffusion du score ICALIN est une première réponse, très importante, à la demande des usagers d'information et de transparence. Il propose une première vision objective de la façon dont les établissements de santé en France ont pris en compte la prévention et la gestion des infections nosocomiales : moyens spécifiquement alloués, volonté des responsables et implication des professionnels de santé.

Comme tout nouveau système, il rencontrera probablement des écueils qu'il faudra surmonter. Les indicateurs évolueront ainsi dans le temps.

§         Qu'est ce cela change d'avoir ICALIN ?

L'ICALIN marque une étape importante de l'évolution de la lutte contre les infections nosocomiales en France.

Chaque année, chaque établissement peut ainsi être caractérisé par un score sur 100 qui résume la manière dont la lutte contre les infections nosocomiales est organisée. Cela permet d'identifier et d'aider les établissements qui sont le moins avance en matière de lutte contre les infections nosocomiales

Cette nouvelle étape d'amélioration de la qualité des soins est issue d'une vaste concertation dont les représentants des usagers et l'association d'expertises multiples

§         Comment interpréter le score ICALIN?

Un score ICALIN parfait (100 points) ne signifie pas qu'il n'existe pas de risque infectieux dans l'établissement, mais indique que l'établissement a mis en place un dispositif maximum pour limiter ce risque.

De même l'appartenance à la classe E ne signifie pas qu'aucune mesure de prévention n'est prise mais que la structure est en retard dans l'organisation de la prévention par rapport aux autres établissements de même nature en France.

Une prise en charge de qualité est évidemment possible dans les établissements de classe E.

§         Puis-je avoir confiance dans ces données ?

OUI

Un cahier des charges a été élaboré par des experts pour chaque critère à recueillir pour le calcul du score. Il précise quelles sont les preuves que les établissements doivent être en mesure de fournir pour attester de la fiabilité des données qu'ils transmettent dans le bilan d'activité annuel.

La qualité des données et les difficultés pour les recueillir ont été évaluées dans le cadre d'une vaste étude scientifique soutenue par le ministère de la santé, portant sur la mesure de la performance : le projet de COordination pour la Mesure de la Performance et l'Amélioration de la Qualité Hospitalière COMPAQH.

Ainsi, dans l'étude COMPAQH, qui a comparé en 2003 les données spontanément fournies par un échantillon d'établissements, avec les mêmes données recueillies avec leurs éléments de preuve par des enquêteurs indépendants, le score ICALIN est apparu comme un indicateur robuste et fiable.

Par ailleurs, des vérifications et des contrôles de données des bilans des activités sont définis et organisés chaque année par les services déconcentrés de l'Etat (DRASS).


 

LE DROIT DES USAGERS

 

§         Ai-je le droit d'apprendre que j'ai contracté une infection nosocomiale ?

OUI, Aux termes de l'article L1142- 4 du Code de la santé publique issu de la loi du 4 mars 2002, toute personne victime ou s'estimant victime d'une infection nosocomiale doit être informée par le professionnel, l'établissement de santé, les services de santé ou l'organisme concerné sur les circonstances ou les causes du dommage.Si la personne est décédée, cette information doit être donnée à ses ayants-droit.

Cette information doit être délivrée dans les 15 jours de la découverte du dommage ou de la demande expresse du patient. Cette information a lieu lors d'un entretien où la personne peut se faire assister d'un médecin ou de toute autre personne de son choix.

§         Pour toute information sur les conditions d'accès au dispositif d'indemnisation,

Appel téléphonique au numéro azur de L'Office National d'Indemnisation des Accidents Médicaux, des Affections Iatrogènes et des Infections Nosocomiales (ONIAM)

du lundi au vendredi de 14h à 20h :

0810 51 51 51 (coût d'une communication locale)

§         ONIAM : Office national d'indemnisation des accidents médicaux

L'Office National d'Indemnisation des Accidents Médicaux, des Affections Iatrogènes et des Infections Nosocomiales est un établissement public administratif placé sous tutelle du ministère chargé de la santé. Il a été créé par un décret du 29 avril 2002, avec une double mission : permettre l'organisation effective du dispositif de règlement amiable des accidents médicaux prévu par la loi, indemniser les victimes.

Oniam 36, Avenue du Général de Gaulle, Tour Galliéni II, 93175 BAGNOLET Cedex

Té : 01.49.93.89.00 Fax : 01 49 93 89 46

Mél : secretariat@oniam.fr

Site Web : http://www.oniam.fr

§         Association LE LIEN

LIEN : Lutte Information Etudes des Infections Nosocomiales

Le LIEN est une Association visant à aider les victimes d'infections contractées dans une clinique ou un hôpital.

Le LIEN est membre du Collectif Inter-associatif Sur la Santé

Président : Alain Michel Ceretti

B.P. n° 23691943 COURTABOEUF CEDEX

Tél. 01.69.07.26.26

Fax. 01.64.46.62.57

Email : contact@association-lien.org